Chez nous, il y a trois toilettes. Et je vous assure, qu’à l’heure de pointe, le matin, ce n’est pas de trop. Mais, allez savoir pourquoi, l’une d’entre elles ne plait à personne. C’est que, voyez-vous, le fond de la cuvette est d’une couleur plus que douteuse. Je n’ai jamais compris pourquoi, mais seul un des trois cabinets de la maison jaunit sous l’effet du calcaire.
Ma mission du jour ? Blanchir au mieux le fond de la toilette et éliminer saletés et calcaire accumulés. Dans une grande famille, une toilette de plus le matin, c’est un embouteillage en moins.
J’ai commencé par faire un truc que je vous déconseille de faire ! J’ai, à l’aide d’un couteau plat, essayé de soulever un morceau de la croûte de calcaire, histoire d’avoir une idée de son épaisseur. Verdict : y avait du boulot !
J’ai donc décidé de m’attaquer à la cuvette en combinant les méthodes. Et en espaçant celles-ci de deux jours, pour ne pas faire exploser la faïence. Sans jeux de mots !
Première opération : faire chauffer 2 litres de vinaigre blanc et les déverser directement dans les toilettes. J’ai laissé le vinaigre agir une bonne demi-heure et ai gentiment tiré la chasse. Je vous avouerai que je n’y ai pas vu de changement radical. Alors, dans la foulée, j’ai reversé 3 verres de vinaigre blanc et ai badigeonné le fond de la cuvette d’un demi verre de bicarbonate de soude. Après 30 minutes, j’ai récuré de toutes mes forces. Oui, oui, y avait un vrai mieux !
Deuxième opération : j’ai déversé un litre d’eau bouillante dans la cuvette avec 3 belles cuillères à soupe de cristaux de soude. Inutile de vous préciser que j’avais mis un masque et des gants : vous me connaissez, je suis prudente. J’ai laissé agir 20 minutes. Les morceaux de calcaire se détachaient l’un après l’autre. Magique ! J’ai un peu gratouillé avec mon couteau encore, mais vous ne le ferez pas : c’est prendre le risque de griffer la cuvette.
J’ai laissé passer plusieurs jours avant d’attaquer la troisième et dernière phase de l’opération blanchiment. La plus agressive. J’ai ressorti les lunettes, les gants et ai même dégainé cette fois les lunettes de protection. Avec l’acide chlorhydrique, on ne rigole pas. J’ai déversé de l’eau dans la cuvette avant d’ajouter une tasse d’acide. La mousse a fait son travail. Et après 30 minutes, tout était nickel.
Je vais désormais surveiller attentivement le fond de cette cuvette récalcitrante. Parce qu’il vaut mieux prévenir que guérir.
Pour le reste, on parie que dès demain matin, les enfants se disputeront tous cette même toilette ? Si, si !
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