Le bardage pour l’habitat est en croissance constante, avec une nette préférence pour les bois peu transformés et non-traités.
Le bois, dans toutes ses nuances, retrouve sa place de choix dans la construction, s’affirmant progressivement comme le matériau de référence. Outre sa durabilité exceptionnelle, le bois séduit par ses qualités esthétiques. Opter pour des essences naturellement résistantes garantit non seulement la pérennité de l’esthétique de votre façade mais aussi une approche respectueuse de l’environnement, sans recourir à des traitements chimiques néfastes.
Choix des essences : quels bois privilégier ?
Le douglas
L’entrée de gamme d’un bardage se constitue généralement de douglas, dont la durabilité est estimée entre 50 et 100 ans ! Néanmoins, le douglas est noueux, ce qui peut être préjudiciable à sa longévité. Il est donc moins intéressant en bardage qu’en structure. En outre, d’une couleur rosée après la pose, son vieillissement est moins uniforme que les autres résineux. Enfin, il se fend facilement quand il alterne les phases de séchage et d’humidification, ce qui nuit à l’étanchéité de l’ensemble.
Le mélèze
Le bon compromis se trouve du côté du mélèze, dont les qualités en font un bois esthétique et à toute épreuve. Son vieillissement est uniforme et son grisement argenté dénué de tout piquage. Seul défaut : des poches de résine risquent de couler sur la façade. Pour l’éviter, un tri est nécessaire à la pose, afin d’éliminer les lames les plus proches du cœur.
Le cèdre rouge
Enfin, autre essence résineuse prisée par les constructeurs : le cèdre rouge, qui apparaît comme un choix haut de gamme. Son vieillissement très uniforme, sa stabilité et l’absence de nœud garantissent une étanchéité parfaite à votre bardage. Par contre, à l’inverse du mélèze et du douglas, produits en Europe, le cèdre rouge est issu des forêts d’Amérique du Nord, en particulier de Colombie Britannique, ce qui nécessite un transport maritime pour approvisionner le marché européen. Ce bois a donc bilan carbone plus élevé.
Entretien du bardage en bois : conseils précieux
Quelle que soit l’essence choisie pour habiller ses murs extérieurs, inutile d’espérer une couleur stable dans le temps. Le grisement du bois, dû à l’action de moisissures, est malheureusement inévitable. Si les produits de traitement de type saturateur en phase aqueuse peuvent se révéler efficaces, à condition d’être utilisés régulièrement, leur coût important et la difficulté d’application sur des hautes façades compliquent leur usage.
Des traitements sont aussi à proscrire, à l’image des huiles végétales, comme l’huile de lin qui, utilisée seule, a tendance à pourrir à l’extérieur. Cela résulte en l’apparition de points noirs dont le rendu est peu esthétique. Certaines préparations de peinture, en particulier les produits à base de farine, d’oxyde de fer et de pigments, peuvent être envisagées pour donner des couleurs chaudes à son bardage.
Attention néanmoins à appliquer ces peintures sur des façades basses, afin de pouvoir redonner facilement un coup de pinceau sur le bois pour conserver l’aspect désiré.
Bardage brûlé
Enfin, le bardage brûlé est également une solution pour protéger le bois de manière durable et 100 % naturelle. Cette méthode implique de brûler la surface du bois, suivie d’un brossage pour éliminer les résidus carbonisés. Cette technique crée une barrière naturelle qui le rend plus résistant aux insectes, notamment aux termites, et aux champignons responsables de la pourriture du bois. Le processus de brûlage rend le bois moins sensible aux dommages causés par l’humidité, la pluie et d’autres conditions météorologiques. Cela prolonge la durée de vie du bardage.
En conclusion, le choix du bardage en bois va au-delà de l’esthétique, intégrant des considérations de durabilité et d’entretien. Opter pour des essences adaptées à votre climat local et adopter les bonnes pratiques d’entretien vous assurera une façade élégante et résistante au fil des ans.