Jamais je ne dirais que je suis une fille maniaque. Mais j’aime que les choses soient propres. Et la cuisine est clairement la pièce dans laquelle je sors le plus souvent mes gants roses de ménagère.
Chaque mois, je vide le frigo et je le nettoie avec du citron et du bicarbonate. Je fais tourner le lave-vaisselle, à vide, avec une pastille censée éliminer graisse et autres résidus de crasse. Je retourne le grille-pain et le tapote pour que tombent les miettes de tartines grillées. Je récure le micro-ondes qui vit parfois des aventures culinaires explosives. Bref, je fais ce que je peux pour dompter mes appareils ménagers.
Pourtant, l’un d’entre eux me résiste. Impossible, en effet, de faire blinquer la porte du four. Et ça, ça m’énerve. Parce que quand j’ai fini de tout faire briller, il me semble ne plus voir que ça : les traînées de graisse, emprisonnées dans la porte vitrée. Inaccessibles. Car oui, on a fait la bêtise d’acheter un four dont la porte doit être dévissée pour être lavée. Si, si. Je vous jure.
Récalcitrant ? C’est le moins que l’on puisse dire !
Pendant un long moment, je n’ai pas osé demander d’aide. Je chipotais tout partout. Je me disais qu’un mécanisme devait être là, quelque part sous mes doigts, et que quelque chose allait bien finir par « se déclipser ». Je devais être trop plouc pour le trouver. Mais, de gratins en pizzas et de gâteaux en lasagnes, j’ai fini par crier au secours. Et personne n’a jamais trouvé comment ouvrir cette fichue porte.
Vous voyez, elle est faite de deux parois de verre, espacées d’un petit cm l’une de l’autre. Et quand on saisit la poignée de la porte, et qu’on ouvre le four, on observe bien que les deux parois sont assemblées par une sorte de couvercle qui les fixe ensemble, avec des vis. Cette sorte de gouttière n’est pas pleine : elle est percée, en plusieurs endroits, pour créer une ventilation et ainsi libérer l’air chaud pris entre les deux parois.
Un enfer !
Et donc, à moins de sortir la boîte à outils et de démonter carrément le couvercle pour pouvoir lever la première plaque de verre, il n’y a aucun moyen de nettoyer cet entre-deux. 8 vis, à enlever avant de pouvoir sortir l’éponge et le savon. Super mal conçu. La saleté s’accumule entre les parois : résidus de suie, coulées noirâtres. Trop moche. Quand je me penche pour admirer mon joli cake gonfler d’amour dans le four, j’ai la vue barrée par des stries poisseuses. Cake zébré sans même avoir mis de chocolat !
Enfin, ce n’est pas la fin du monde. Mon four gratine, rôtit, chauffe et réchauffe. Mes plats sont croustillants, mijotés, grillés. L’important est bien là, n’est-ce pas ? Mais quand même. Pour éviter que votre achat ne fasse un four (que je suis drôle !), pensez à bien à tout. Un four qui cuit de mille façons, c’est bien. Mais un four qui, en plus, se lave facilement, c’est encore mieux!