Les serrures connectées sont-elles sûres ?

Petit-à-petit, le Belge s’y intéresse. Sur papier, les serrures connectées promettent monts et merveilles. Mais nous sommes nombreux à nous en méfier : sont-elles vraiment sûres ?

Les avantages sur papier sont nombreux : possibilité d’ouvrir à distance à votre conjoint qui a oublié sa clé ou à votre voisin qui vient arroser vos plantes, historique des entrées et sorties, absence de clé physique, programme de verrouillage à une heure précise… Facile à installer, ces serrures ne délesteront de plus pas trop votre portefeuille : d’une vingtaine d’euros pour un verrou connecté à 500 euros pour les modèles les plus sophistiqués. Entre ces deux extrêmes, il existe un univers en matière de technologie… et de sécurité !

Comment déverrouiller votre serrure ?

L’application sur le smartphone est l’option la plus courante, mais il en existe d’autres : le code, le bracelet, le badge… Généralement, le protocole le plus courant est le Bluetooth.

Des progrès… Mais encore trop insuffisants ?

Le journal Le Monde a interrogé plusieurs experts en la matière : tous s’accordent à dire que les serrures ont fait beaucoup de progrès depuis leur apparition sur le marché. Toutefois, l’un d’eux, Ibrahim Daoudi, ingénieur informatique du CNPP (Centre National de Prévention et de Protection) explique : « Nous n’avons pas encore testé de serrure qui mérite une deuxième étoile [sur trois étoiles à la norme A2P qui évalue la résistance numérique], et serait donc capable de résister à un informaticien doté de petites connaissances en hacking. » De plus, il rappelle qu’une nouvelle faille informatique est toujours possible, « une faiblesse que le concepteur n’a jamais envisagée, lui ou les éventuels sous-traitants qui l’aident en testant la sécurité de l’appareil avant sa sortie. »

En conclusion, si vous désirez équiper votre porte d’entrée d’une serrure connectée, ne lésinez surtout pas sur la qualité et renseignez-vous bien sur le modèle en question, les évolutions étant extrêmement rapides en la matière. Et n’oubliez pas non plus que le mieux est l’ennemi du bien : plus les fonctions sont nombreuses, plus les hackers ont des angles d’attaque pour opérer !