Mes plantes vertes, je les aime. Et je les chouchoute. Hop. Des caresses du bout des doigts. Hop. Le surplus d’eau de la carafe de table. Hop. Un demi-tour pour aller vers le soleil.
Pourtant, si la plupart semblent heureuses avec moi, ma préférée a l’air de bouder. Voilà des semaines maintenant que ses feuilles jaunissent, l’une après l’autre, et que je la vois se dégarnir. Si les feuilles jaunes et ocres ont leur place dans la nature en cette belle saison, il n’en est pas de même pour les plantes d’intérieur en pot. Et je sais que ce jaunissement est mauvais signe. Alors quoi ? Trop de caresses ? Trop d’eau ? Trop de soleil ?
Trop d’eau !
C’est généralement l’arrosage excessif qui est responsable des feuilles jaunes : les racines pourrissent dans le terreau trop humide et empêchent la plante de s’alimenter. Mais moi, je le jure, je n’arrose que quand je sens que le terreau est sec. Et jamais, jamais, je n’ai eu le sentiment, en la quittant, de l’abandonner en pleine noyade. J’ai même glissé des billes d’argile au fond du pot, pour mieux drainer l’eau.
Une clinique de plantes !
J’ai alors tapoté sur le net et trouvé une clinique des plantes. Incroyable ! J’ignorais même que ça existait. Ça m’a fait le même effet que quand, petite, ma grand-mère avait emmené mon bébé à la clinique des poupées. Bref. Je m’égare. De fil en aiguille et de page en page, j’ai fini par en apprendre plus. Et si ma plante était malade ? Je l’ai auscultée avec soin. Pas de tâches. Pas de champignons. Pas d’insectes.
Alors, j’ai décidé de jouer les infirmières jusqu’au bout. Après tout, elle nous faisait peut-être une petite dépression de saison. L’automne, ce n’est pas toujours bon pour le moral. Elle avait bien droit à sa vitamine C, elle aussi. J’ai apporté une feuille à la jardinerie, près de chez moi et l’homme à la main verte a pensé à une carence en fer : parait que c’est souvent le cas des feuilles qui jaunissent par leurs bords mais dont les nervures restent vertes.
Une cuillère de fer pour Maman. Une cuillère de fer pour Papa. J’ai ainsi amendé la terre dans laquelle elle était plantée. Et puis, j’ai ajouté de l’humus, du fond de mon jardin. Une autre jolie façon de faire le plein de microéléments. Et surtout, de glisser dans son pot des rêves d’évasion, de vent qui chatouille et de rosée du matin. La guérison est proche, je vous le dis !