Je suis passée chez ma petite sœur pour voir comment avançaient les travaux de sa nouvelle maison. Avec son amoureux, ils avaient retiré le tapis qui recouvrait l’entièreté des escaliers. Il restait désormais à enlever les affreux résidus de colle tout partout.
Pour être passée par là, j’ai souri : ils n’étaient pas au bout de leur peine. J’ai quand même laissé mon beau-frère commencer son ponçage électrique. Son enthousiasme allait avoir raison de tout. C’est beau l’optimisme.
Cruelle désillusion
Mais quand on est revenues du jardin, trois grenadines et quatre coups de soleil plus tard, il déchantait. Il n’avait pas même réussi à ravoir un quart de marche. Décaper n’était même plus à l’ordre du jour : ils allaient devoir sabler l’escalier. Sabler l’escalier, ça voulait dire reporter la peinture des murs aussi : inutile de les abîmer à peine repeints.
Le sablage, c’est quoi ?
Le sablage, vous connaissez ? Cela consiste à projeter un agent abrasif sous haute pression pour poncer drastiquement une surface. Les couches de vernis et autre laque n’y résistent pas. Uniformité. Propreté. Efficacité.
L’avantage de la technique ?
Pas d’odeur désagréable. Pas de produits chimiques. Et une rapidité folle. Le danger réside dans la pression utilisée et dans la distance entre la buse et le bois : sur une essence de bois tendre, il faut y aller mollo sous peine de risquer de laisser une surface inégale.
L’idéal ?
L’aérogommage, qui est une évolution de la même technique, mais qui permet de régler le débit des abrasifs. Puissance et douceur conciliées.
Et, heureusement, mon beau-frère n’a pas peur de grand-chose : il a décidé de s’en charger lui-même. Il va s’arranger pour trouver une sableuse. La bonne nouvelle, c’est qu’avec la quantité folle de sable éparpillé qu’il leur faudra ramasser, ils auront de quoi réaliser un joli bac à sable pour leurs futures petites têtes blondes ! Youpi !