Non, je n’ai pas deux mains gauches. Et pourtant, à 40 ans passés, je ne suis toujours pas capable de forer des trous dans le mur à la bonne distance les uns des autres. C’est simple : j’accroche uniquement au mur des cadres qui ne nécessitent qu’un seul support. Un clou ou une vis : ça, je gère.
Mais dès que le travail requiert de forer deux trous pour accrocher deux attaches, c’est le drame. Je vous assure. Si vous preniez la peine, chez moi, de soulever les grands cadres des murs, vous constateriez le carnage. On dirait qu’on a tiré à la mitraillette dans le pan de mur concerné. Parfois, c’est à peine si le cadre cache les dégâts. Ça fait donc des lustres que j’ai abandonné l’idée de poser encore des miroirs, tableaux et autres cadres à double crochet.
L’autre jour, j’ai observé mon frère décorer son intérieur pendant qu’on papotait. Et il a foré deux trous, pile poil où il fallait, en même temps qu’il décapsulait une bière. E-pa-tée, j’étais. Et d’autant plus scotchée que son astuce est simplissime et que je m’en veux de n’y avoir pas pensé plus tôt. Au cas où vous faites, comme moi, partie du club des bananes, je vous partage son truc.
Hop ! Vous dégainez le ruban adhésif et vous le déroulez sur la partie arrière du cadre. Vous appuyez dessus pour qu’elle adhère convenablement au support, puis, à l’aide d’un crayon ou d’un tournevis (ou de tout autre objet pointu), vous percez le ruban à l’endroit exact des trous ou des crochets.
Vous ôtez le ruban et le positionnez sur le mur, à l’endroit où vous désirez accrocher le cadre. Les deux trous sont là, en évidence, sur le scotch. Et il vous suffit de marquer leur emplacement à l’aide de votre crayon. Zou, on enlève le ruban : il ne reste plus qu’à forer sur les marqueurs.
C’est fou la vie, des fois. Comme on peut se sentir nouille. Moi qui sortais la latte, prenais des mesures, me mordais la langue, transpirais, … et finissais par gueuler. Je n’ai rien dit à mon frère : pas envie qu’il prenne la grosse tête. Mais quand même, merci !