Je suis passée apporter une petite plante à ma voisine : petit présent du nouvel an dans lequel j’avais glissé ma carte de vœux. Elle m’a accueillie en salopette de travail : il faudra un jour que je m’en procure une pareille !
Elle était occupée à peindre un bardage nouvellement installé contre le mur du hall d’entrée. Une palissade ondulée. Ou, autrement dit, un bardage cannelé.
Ici, le rendu n’avait rien de rectiligne, comme c’est le cas avec les claustras classiques. C’était comme si la moitié inférieure du mur s’était ourlée de vagues douces et régulières.
Elle avait collé des baguettes demi-rondes les unes à la suite des autres, à la verticale et sur environ un mètre de hauteur. Elle en avait recouvert toute la longueur du couloir : l’ondulation chaleureuse nous menait jusqu’à la porte de la cuisine.
Elle avait utilisé du mastic (à peindre) pour faire disparaître le petit interstice qui se distinguait entre la baguette et le mur. Ainsi lissé à l’index, le mastic recouvrait les arrêtes et renforçait l’illusion des vagues continues.
Quand je suis arrivée avec mon petit cactus en fleur, elle était occupée à peindre le bardage cannelé d’un joli vert d’eau clair.
Elle m’a expliqué qu’elle allait encore apposer une tablette en bois, peu large, sur la jonction entre la palissade du bas et le mur nu du haut. Un support pour déposer quelques cadres et mettre des petites plantes vertes et autres succulentes dans l’entrée : mon cactus allait surfer sur la vague, le chanceux !
La tendance cannelée, qui a beaucoup eu la cote l’an passé, a encore de beaux jours devant elle. Une jolie manière de donner du relief en apportant de la douceur et de la rondeur.