Le lierre sur les façades ? J’adore. Cela apporte du cachet. De l’élégance. Du style. A n’importe quel bâtiment. Autant vous dire que j’ai laissé le lierre de mon jardin s’épanouir à l’envi sur les murs extérieurs. J’avais dans l’idée de le couper quand il deviendrait trop envahissant. Mais mon sécateur n’est pas parvenu à dompter la bête.
Et cet été, j’ai dû arracher plusieurs mètres carrés de lierre, pour éviter que celui-ci ne s’approche trop de la maison et qu’il n’en fissure les murs. Ça n’a pas été une sinécure : comme vous le savez, le lierre s’accroche à l’aide de petites racines d’ancrage sur le support trouvé. Et pour ôter ces radicelles, qui fixent solidement la plante au mur, c’est un travail de titan.
J’ai commencé par couper et arracher tout ce qui devait l’être. Douceur et rigueur. Un mille-pattes géant est ainsi apparu sur la surface du mur. J’ai dégainé le nettoyeur haute pression et me muer en Rambo ! Imbiber le mur d’eau permet de gonfler et ramollir un chouia les racines. J’ai fait sauter ce que j’ai pu comme ça.
Je sais que mouiller les racines avec de l’acide chlorhydrique peut aider : il dissout l’enduit du mur aussi et dégage ainsi mieux les racines. Mais j’ai tenté sans. Certains préconisent aussi d’utiliser un chalumeau pour brûler les radicelles. Mais il faut être certain que la façade est solide et résiste au feu. Les couches isolantes, ou d’autres matériaux inflammables, cachés sous la peinture, peuvent par exemple enflammer le revêtement. Je ne suis pas assez téméraire (et adroite) pour recourir à cette technique.
Après le karcher, j’ai eu recours à la brosse métallique. Mais à la main, c’était trop fastidieux. J’ai utilisé la perceuse pour donner plus de force à la brosse métallique. Voilà un embout magique : s’il occasionne des dégâts sur le mur, il aide sacrément. En 30 minutes, j’étais venue à bout de la majorité des serpentins de radicelles.
La spatule à bord métallique droit et pointu m’a encore aidée à gratter les petites aspérités, ci et là. J’ai badigeonné le mur avec un puissant détergeant avant de le rincer au tuyau d’arrosage : cette étape de nettoyage a fini de parfaire le travail.
Il me restera à réparer l’enduit du mur et à remettre un coup de peinture blanche quand tout sera bien sec et que la météo sera sympa quelques jours d’affilée. Bref, j’ai finalement pu m’en sortir. Et je suis assez contente.
Mais j’avoue que ma méthode n’aurait pas pu fonctionner sur une façade complète de maison. Pour une telle surface (et des murs plus « précieux » que ceux de mon jardin), il aurait fallu faire appel à une entreprise spécialisée dont la sableuse arrive à bout de tout !