Cela a commencĂ© au dĂ©but de lâĂ©tĂ© : je nâavais plus autant de pression et de dĂ©bit quâavant lorsque jâĂ©tais sous la douche. Mais dĂ©sormais, on peut le dire : la pression est carrĂ©ment inexistante et le dĂ©bit ridicule.
Jâai beau me racrapoter, rentrer le ventre, croiser les bras sous le filet dâeau, mon corps dĂ©passe de partout. Je me les gĂšle et je mets une plombe Ă me laver les cheveux. Jâavoue, je suis trop souvent une autruche : la tĂȘte dans le sable tant que le petit souci nâest pas devenu un gros ennui. Jâai donc pris mon courage Ă deux mains et jâai jouĂ© Ă lâapprenti plombier : il fallait rĂ©soudre le problĂšme. Et investiguer.
Etape 1. Jâai dĂ©vissĂ© le pommeau de la douche et lâai laissĂ© toute la nuit, immergĂ© dans du vinaigre. Aucune amĂ©lioration. Etape 2. Jâai bien vĂ©rifiĂ© tous les robinets de la maison : aucun autre souci nâĂ©tait Ă relever ailleurs. Seule la douche Ă©tait concernĂ©e. Peut-ĂȘtre un bouchon de calcaire obstruait-il le circuit de la distribution dâeau chaude ?
LâĂąme en peine, je suis passĂ© Ă lâĂ©tape 3. Jâai fermĂ© lâalimentation Ă©lectrique du chauffe-eau et coupĂ© lâarrivĂ©e dâeau. Jâai tournĂ© la soupape du groupe de sĂ©curitĂ© pour descendre la pression dâeau dans le ballon dâeau chaude. JâĂ©tais stressĂ©e comme tout. Je dĂ©teste ce genre de truc.
Le pire Ă©tait Ă venir : il fallait retirer la jointure qui se trouve au dĂ©part de lâeau chaude et enlever le tuyau de dĂ©part de lâeau chaude. Evidemment, jâavais oubliĂ© deux essentiels : lâeau chaude, ça brĂ»le. Et lâeau, ça coule. Je nâavais pas pensĂ© Ă mettre un seau sous le ballon dâeau chaude. Mes jolies pantoufles Ă tĂȘte de raton laveur ont sacrĂ©ment tirĂ© la gueule. DĂ©trempĂ©es.
Jâai, comme jâai pu, nettoyĂ© les parois et le fond de la cuve du chauffe-eau avant de tout remonter dans lâautre sens.
Le final de lâhistoire ? Jâaurais mieux fait de mâabstenir. Jâai failli mâĂ©bouillanter, jâai abĂźmĂ© mes incroyables pantoufles et je nâai rien rĂ©parĂ© du tout.
Le plombier, le vrai, passe dans 15 jours. On croise les doigts. Et on y croit.