Chaque année, je fais pareil : je pars acheter du terreau pour « faire du bien » à mon jardin et préparer au mieux l’été. Mais à la vérité, je sais que ce n’est pas si génial que ça, d’utiliser du terreau tout fait. C’est même un peu contradictoire de vouloir faire un cadeau à son lopin de terre en y déversant du terreau industriel fabriqué à partir de l’exploitation massive de la tourbe.

L’impact environnemental est là : on va puiser dans des tourbières, on libère ainsi le carbone qu’elles contiennent et on contribue alors à l’effet de serre et au réchauffement climatique. Et c’est sans compter le plastique dans lequel le terreau commercial est emballé et le transport de cette terre précieuse jusqu’à nos jardins. Bof, bof, donc.
Ce genre de choses, avant, je n’y pensais même pas. Mais désormais, je me dis que je me dois de faire ce que je peux. J’ai appris que fabriquer son propre terreau maison n’était pas bien compliqué : il faut un peu de temps, la technique et les ingrédients, évidemment.
Certes, pour produire de la matière pour enrichir les plantations, le résultat du compost est déjà magique. Mais pour obtenir un terreau idéal, il faut surtout un équilibre dans le mélange obtenu : pas de terreau maison réussi sans feuilles mortes ou fanées, sans brindilles réduites à l’état de copeaux et sans carton brun (dépourvu d’encre). C’est ce mélange-là (en plus des déchets organiques humides du compost) qui permettra de créer de la terre légère pour les plantes du jardin.
Le scientifique vous expliquera que les détritus de cuisine sont riches en azote et que le carton, les brindilles et les feuilles sèches le sont en carbone. C’est en veillant à l’équilibre de ces deux apports que le miracle opérera.
Il faut penser à de temps en temps retourner le compost : c’est essentiel pour que l’oxygène circule. Et, évidemment, il faut penser aussi à parfois arroser un peu le compost. S’il est trop sec, la décomposition ne se fera pas bien.
En quelques mois, vous verrez, vous obtiendrez un terreau plus pro, plus écologique et plus économique que celui du commerce.
Cet été, les plantes de mon jardin seront biberonnées au fait maison et c’est grisant, vraiment !