Me blottir sous la couette est sans conteste une des activités que je préfère au monde. Rester là, à écouter de la musique dans ma bulle. Rester là, à lire à l’abri du monde. Rester là, à regarder un film loin de tout. Rester là, et dormir en travers du lit. Tout ça pour vous dire que, ma couette, elle ne chaume jamais. Et que chaque jour, elle m’offre le réconfort attendu. Pourtant, si je change de draps chaque semaine, je ne prends pas souvent le temps de la laver, elle.

C’est que, me rendre à la laverie, la couette sous le bras, cela me réjouit peu. J’ai donc opté pour une autre solution : lui faire couler un bain !
Première étape : lui faire prendre l’air. J’ai descendu la couette au jardin et je l’ai secouée comme j’ai pu, histoire d’éliminer la poussière et les acariens. Je l’ai ensuite étendue pour pouvoir l’aspirer en profondeur.
Seconde étape : le trempage de la couette. Ma machine à laver ayant une trop petite capacité pour accueillir ma grosse doudoune, je lui ai fait prendre un grand bain. J’ai fait couler de l’eau tiède (pensez à vérifier les étiquettes de la couette : certaines matières ne supportent les températures trop chaudes) et j’ai versé du détergent dans l’eau du bain avant d’y plonger ma couette.
Il faut mouliner un peu pour qu’elle disparaisse complètement sous l’eau : chaque partie doit être immergée. Ensuite, on la laisse faire trempette pendant une bonne heure. Et pour que les saletés incrustées se détachent tranquillement, on pense à presser de temps à autre le tissu.
Troisième étape : le rinçage. On vide l’eau du bain et on rince, un peu, beaucoup, à l’eau claire. Ça prend du temps, je ne vous le cache pas. Il faut s’y prendre plusieurs fois pour bien éliminer les résidus de savon. J’ai passé le pommeau de douche tout partout, longuement. En pressant bien les fibres. Le savon mal rincé risquerait de nuire à la bonne qualité de la couette, ce serait ballot.
Quatrième étape : l’essorage ! Le risque : être trop pressé et tordre la couette trop fortement. Cela abîmerait le garnissage. J’ai donc pressé le tissu contre les parois du bain. Petit à petit, l’eau a été évacuée. Il ne restait plus qu’à sécher la couette.
Cette dernière étape est cruciale : il faut bien étendre la couette à plat, dans un espace ventilé. Je l’ai étendue sur les 3 fils du jardin destinés à sécher le linge. Le soleil est évidemment l’idéal pour réussir au mieux ce séchage : il a, comme vous le savez, des propriétés antibactériennes.
Sans espace extérieur, c’est plus compliqué. Il vous faut trouver une solution pour, à tout le moins, éviter la stagnation de l’humidité dans la couette. Pensez à la retourner aussi souvent que possible.
Evidemment, si vous disposez d’un sèche-linge à grande capacité, vous êtes sauvés. Quelques balles de tennis propres ajoutées dans le tambour, et hop ! Votre couette ressortira toute souple, les fibres gonflées à souhait.
Si vous êtes de ces gens disciplinés que j’envie, vous penserez encore à aérer la couette chaque semaine : cela lui fait déjà beaucoup de bien. De la même manière, utiliser une housse de protection peut aider à prolonger sa durée de vie.
Avant de rejoindre mon lit et de plonger sous ma couette toute propre, je vais me faire couler un bain aussi. Pas de raison que ça soit seulement les autres qui profitent !