Devenir propriétaire pour 20 € ? L’immobilier papier fait rêver les petits investisseurs. Promesse dorée ou risque bien réel ?
L’immobilier papier, kézako ?
Non, vous ne repartez pas avec un pavillon miniature en origami. Comme l’explique Tara Bendo, expert des marchés financiers, « c’est le contraire de l’immobilier physique ! » On n’achète pas un mur, mais une part de société immobilière. Ces structures (souvent des Sociétés Immobilières Réglementées (SIR)) investissent dans divers biens : hôpitaux, kots étudiants, entrepôts ou villas de rêve sous le soleil.
Propriétaire ou juste spectateur ?
Selon Eric Spitzer, CEO d’Immovlan, « avec l’immobilier papier, vous êtes propriétaire d’un bout de papier ! » Pas de notaire, pas de clés, pas de pouvoir décisionnel. Vous misez sur la performance d’une société… Rien ne garantit donc des dividendes réguliers !
Rendement ?
Tara avance un rendement brut de 6 à 8 %, un score honorable face à la pierre classique. Mais gare aux soubresauts du marché : taux de la BCE, vacance locative et endettement peuvent faire fondre vos gains. A titre d’exemple, depuis la hausse des taux en 2022, certaines SIR ont vu leur valeur divisée par deux !
Alors, on y va ?
Pour accéder à l’immobilier papier, il suffit généralement de quelques dizaines d’euros. C’est donc nettement plus accessible que l’immobilier classique. De plus, l’investissement est infiniment plus facile : quelques clics et un certificat en poche ! Mais la sortie, elle, l’est beaucoup moins : la revente reste quasi impossible.
Donc, on y va ? Oui, si vous êtes prêt à perdre tout ou partie du capital investi, la probabilité n’étant pas absolument nulle en la matière. Et on peut vraiment y aller si, après maintes recherches, vous avez découvert que la valeur boursière de la société dans laquelle vous comptez investir, est inférieure à sa valeur intrinsèque. Bref, ce n’est pas aussi solide, ni sûr que la brique, mais c’est aussi plus accessible !