Selon Le Soir Immo l’administration Trump souhaiterait faire passer le plafond actuel (traditionnellement fixé à 30 ans, standard quasi sacré outre-Atlantique)— à 50 ans !
À peine annoncée par la Maison-Blanche, la proposition d’autoriser des prêts immobiliers sur 50 ans ne semble pas susciter que des éloges. Bill Pulte, directeur de l’Agence fédérale pour le financement du logement, parle d’un « changement de donne total ».
Des mensualités plus légères, une addition monumentale
Sur le papier, la promesse est séduisante : étaler davantage, c’est payer moins par mois. Pour un logement moyen estimé à 415.200 dollars avec un taux de 6,17 %, les mensualités passeraient de 2.288 dollars sur 30 ans à 2.022 dollars sur 50 ans. Car si les mensualités reculent, la note globale explose : près de 389.000 dollars d’intérêts en plus, selon l’Associated Press (source) !
Accumuler du capital ? Rendez-vous dans trois décennies
Autre problème majeur : le ralentissement dramatique de l’accumulation de capital. Les économistes estiment qu’un emprunteur mettrait 30 ans pour rembourser 100.000 dollars de capital… contre une douzaine d’années avec un crédit standard. Et l’effet pervers ne s’arrête pas là : en rendant le crédit plus accessible sans créer de logements supplémentaires, les prix pourraient évidemment grimper encore davantage…
Un remboursement… jusqu’à 90 ans ?
Cela dit, le vrai problème concerne l’âge moyen du premier acheteur qui est de 40 ans. Un prêt sur 50 ans implique donc… un remboursement jusqu’à 90 ans, alors que l’espérance de vie américaine est de 79 ans.
La pénurie de logements est-elle le réel problème ?
Le pays souffre d’une pénurie chronique de logements, aggravée par le prix des matériaux, les restrictions de construction et bien entendu la pénurie de main-d’œuvre, et notamment suite aux expulsions de travailleurs sans papiers.
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