C’est fait : vous êtes prêt à devenir l’heureux propriétaire d’une maison ou d’un appartement. Mais avant de franchir ce pas, vous allez devoir négocier son prix.
Comment vous y prendre ? Quels efforts êtes-vous prêts à faire et comment savoir si le vendeur peut en faire autant ? Suivez le guide…
Vous envisagez donc d’acheter un bien mais vous avez bien évidemment envie de payer le moins possible pour cette maison ou cet appartement que vous convoitez. Vous allez donc négocier. Voilà qui n’est pas toujours simple, sauf si vous vous y êtes bien préparé. Comment faire ? Première chose à faire, c’est de voir si le prix est réellement négociable ou pas. Pour ça, on tâte le terrain, comme on dit.
5 à 10 %
L’immeuble ou le terrain dont vous avez envie est peut-être en vente depuis longtemps ou surcoté et donc le vendeur est probablement prêt à faire un geste (qui peut varier entre 5 et 10% du montant total). Si le bien est en vente depuis plus de 6 mois, ça peut vouloir dire que le prix demandé est trop élevé. Vous pouvez donc clairement amener ce constat sur le tapis et poser la question au vendeur de savoir jusqu’où il est prêt à descendre.
Quel prix maximum êtes-vous prêt à payer ?
De votre côté, il vous faudra convenir d’un prix que vous êtes prêt à débourser, sans un euro de plus. Ce montant doit toujours rester dans un coin de votre tête lors de la négociation. Il sera établi en fonction du prêt que vous pourrez obtenir, de votre capacité de remboursement mais aussi de la valeur estimée du bien que vous convoitez (prix au mètre carré dans cette région).
Préparez-vous aussi à pouvoir énoncer les efforts que vous, vous êtes prêt à faire dans cette négociation mais, dans la mesure du possible, ne dévoilez pas le prix que vous êtes prêt à débourser. Il doit rester dans un coin de votre tête mais ne doit pas être communiqué au vendeur qui risquerait d’en jouer. Ce montant doit toujours rester à la base de la négociation : c’est lui le plus important, pas la supposée réduction spectaculaire (-10 ou 15%) offerte par le vendeur.
Signature sur le champ
Vous constatez de gros travaux à faire, un bilan énergétique moyen ou des défauts dans l’habitation ? Voilà un argument à avancer pour réduire le prix. Jouez sur ces éléments et montrez-les pour tenter de faire baisser le prix. Le vendeur est pressé de vendre ? D’accord, mais demandez une réduction contre une signature sur le champ.
Prenez des exemples !
Pour ne pas être pris au dépourvu lors de la négociation, vous devez avoir des arguments à avancer au vendeur pour justifier une baisse du prix initial et avoir avec vous les documents qui attestent ce que vous dites. Le bien est surcoté par rapport aux autres biens du même style dans la même rue ? Apportez la carte des prix au mètre carré dans le même coin ou la preuve d’achat (par quelqu’un d’autre) d’une maison proche du bien proposé. Etre en mesure de montrer des maisons de valeur équivalente est un bon point pour démarrer la discussion. D’autant que si le vendeur a volontairement surévalué son bien avec l’intention de descendre son prix de vente, il se retrouvera le bec dans l’eau quand vous lui montrerez le prix d’achat des autres maisons alors que lui vous jure qu’il vous fait un rabais exceptionnel.
Biens en agences mieux évalués
Pour avoir une idée des biens du même style dans la région, jetez un œil aux petites annonces fournies par des agences car les agences ne proposent pas de biens surestimés à plus de 20%, contrairement aux particuliers qui essayent de gagner le plus possible sur la vente de leur bien.
Avez-vous les fonds ?
Par ailleurs, pour négocier, rien de tel que de le faire en direct, lors d’une visite, quitte à solliciter un second rendez-vous mais ne le faites pas par téléphone, c’est bien trop impersonnel. Une fois la discussion entamée, démarrez par un prix très bas que vous êtes certain que le vendeur n’acceptera pas. Ce sera toujours plus facile de remonter par la suite. Vous pouvez également apporter des éléments prouvant votre capacité à acheter le bien : vous avez des fonds propres, vous êtes peut-être déjà propriétaire d’un autre bien, votre banque vous suivra… Autant d’informations qui peuvent convaincre un vendeur qui sera certainement bien heureux de vendre, même avec un rabais, à des clients sérieux plutôt que de traiter avec d’autres qui fantasment sur un bien sans être en mesure de se l’offrir.