Le chaume est utilisé pour couvrir des toitures depuis plus de 2000 ans. Un artisanat qui a bien évolué et qui offre aujourd’hui les couvertures de toit les plus esthétiques et décoratives qui soient.
C’est un des matériaux les plus écologiques dans le secteur de la construction. Le toit de chaume est généralement constitué de pailles de blé et de seigle, mais également de tiges de roseaux (ou de sagne) ainsi que de genêts et de bruyères. Son utilisation était très répandue jusqu’à la fin du 19e siècle en raison du faible coût du matériau ainsi que pour l’excellente isolation thermique qu’il procurait. Très présent dans les campagnes d’alors, mais aussi parfois en ville, il a donné naissance au terme de chaumière, pour désigner une maison dont le toit est recouvert de chaume. Voici quels sont les avantages et inconvénients d’une telle toiture.
Points forts
Le chaume est un matériau issu d’une ressource renouvelable. Naturel et durable, il offre aujourd’hui à une toiture bien entretenue une durée de vie de 50 ans ! Il opère son grand retour grâce à ses qualités d’isolant thermique (RC = 1,25 et supérieur) mais aussi phonique, tout en offrant charme, authenticité et caractère. Plus que tout autre matériau, le chaume dégage un certain charisme ce qui n’est pas sans apporter une plus-value au bien qu’il recouvre.
Excellent isolant, il concourt à faire diminuer le montant de votre facture énergétique. Dans la même veine, le chaume, au contraire des tuiles, prévient des courants d’air ainsi que de la condensation dans les combles. Il assure aussi une ventilation optimale de la toiture. Flexible, un toit de chaume permet d’être créatif au niveau des formes, de quoi notamment jouer sur les courbes, chose impossible avec des tuiles ou de l’ardoise. Léger (environ 40 kg par mètre carré), le chaume ne nécessite pas de forte charpente.
Points faibles
Les techniques de pose actuelles permettent d’optimaliser la sécurité incendie des toits de chaume. Ce matériau naturel, s’il n’est pas posé dans les règles de l’art, demeure inflammable même si la présentation en paquets est nettement moins susceptibles de prendre feu. C’est aussi le cas de la technique de construction en toiture fermée qui limite tout risque d’incendie et qui diminue donc le coût de votre assurance habitation.
Le chaume exige un entretien régulier, c’est donc un coût supplémentaire à prendre en compte dans votre calcul initial. Par contre, les toits en chaume contemporains présentent une durée de vie d’un demi siècle, ce qui est supérieur à l’ardoise par exemple. L’entretien ne prend que quelques heures et offre un aspect « comme neuf » à la toiture une fois celui-ci effectué.
La pose du chaume doit être effectuée par un professionnel. De quoi, outre les risques d’incendie, également limiter l’apparition d’araignées, de guêpes et de poussière sous le toit. Et, étant donné qu’on ne se déplace pas sur un toit en chaume comme sur une toiture en tuile, il est vivement déconseillé de s’y rendre s’il est recouvert de chaume.
Enfin, la qualité du roseau utilisé est primordiale. Les professionnels recommandent le roseau d’eau douce de premier choix, provenant du nord des Pays-Bas, le berceau des toits de chaume, car celui-ci jouit de la durée de vie la plus longue.