Une fois de plus, je suis face à un dilemme. Dans son devis, l’entrepreneur choisi pour rénover la façade arrière de la maison, a noté deux options.
Cela fait donc quelques semaines déjà que je change d’avis chaque matin, me persuadant que l’option 1 est meilleure que l’option deux, avant de penser exactement le contraire le lendemain. Mais là, il faut se décider : il a besoin de savoir quels matériaux commander.
Récapitulons !
Soit, on pose du gitex sur la façade avant de cimenter la surface et de peindre celle-ci. Soit, on pose un isolant de 5 cm sur la façade avant de refaire un cimentage que l’on recouvrira ensuite de crépis.
Option 1
Le gitex, c’est une armature en fibre de verre qui vient donc épouser le mur pour contenir les zones plus fragiles. Il est comme un filet qui renforce les enduits en tout genre pour réduire le risque de dégradation. C’est un peu comme si je mettais un bas nylon sur ma tête et que je tirais ce dernier en arrière pour tendre mes joues de hamster : ça lisse, ça masque, ça camoufle. Mais à tout moment, le temps passant, une flèche peut se faire dans le nylon et laisser apparaître un bout de joue replète. Ou, une fissure, c’est selon. Le bonhomme a, en effet, été très clair : certaines balafres de la façade pourraient finir par réapparaître un jour.
Option 2
A l’inverse, les 5 cm d’isolant offrent, d’après lui, la certitude d’un cimentage parfait puisqu’on va poser le ciment sur une toute nouvelle surface, et non plus sur une surface rafistolée ! Promesse donc d’une façade sans fissures et sans rides aucune. On ne parle même plus ici de lifting, mais de greffe complète. Peau neuve pour la maison. Carrément. Avec en prime une impressionnante couche d’isolation supplémentaire, ce qui n’est pas négligeable.
Mollo l’asticot
Vous me direz, alors, soyons logiques : éliminons l’option gitex ! Mais ce serait aller trop vite en besogne. « Mollo, l’asticot », plus que jamais mon credo ! Réfléchissons.
D’abord, comme toutes les opérations esthétiques du monde, celle qui demande le plus de travail et assure le plus de résultat coûte aussi plus cher. Et cela compte, au sens propre et figuré. Ensuite, il faut bien imaginer que 5 cm, c’est une belle épaisseur. Et je crains que ma maison ne finisse par sembler enfoncée dans son cimentage. Que ses portes et fenêtres soient bizarrement plantées dans « trop de matière ». Vous comprenez ?
Une façade défigurée !
Je me suis baladée hier avec ma petite latte Hello Kitty, pour mieux visualiser la chose. Alors, même si mon matos n’est pas digne de celui de Bob le bricoleur, le constat est là : beaucoup de choses seront recouvertes par l’isolant. Et pas que les fissures. Adieu, le montant en pvc bleu dans lequel descend mon volet électrique. Il ne sera même plus accessible. Adieu, les appuis de fenêtres existants : ils ne dépasseront plus de l’isolant. Je vous passe les autres détails observés mais… cela m’a fait paniquer.
Faut avouer : certaines opérations de chirurgie ratent et vous finissez par avoir l’air plus défoncé avant qu’après. Défigurée, ma jolie petite façade ! Avec ses pourtours de fenêtres bleus tout écrabouillés, trop engoncés dans le ciment. Comme quand on a pris un coup de poing en pleine gueule.
Je bluffe à tire-larigot !
Je devrai encore bientôt préciser à l’entrepreneur la couleur choisie pour le crépi. J’en ai déjà le tournis. Ocre joyeux ? Gris élégant ? Blanc lumineux mais salissant ? Quelle horreur. Le maquillage sera pourtant crucial pour terminer le ravalement de façade. En attendant, je mets du blush, enfin, je bluffe pour faire croire que tout va bien!
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