Mila : “La cuisine ouverte, déjà démodée ?”

On a rejoint des amis à la mer : ils font partie des bienheureux qui ont la chance d’avoir un appartement à Coxyde. Même s’ils ont rénové celui-ci, ils n’ont pas modifié la structure des lieux…

Ils ont ainsi gardé le fameux passe-plat que l’on trouvait si souvent dans le temps dans les maisons. Aujourd’hui, les gens préfèrent les cuisines complètement ouvertes et ont tendance à casser les murs pour ouvrir davantage l’espace et laisser entrer la lumière tout partout.

Moi, je trouve un charme fou au passe-plat : outre son côté pratique, il dévoile sans tout montrer. Il laisse passer le parfum des doux fumets qui ouvrent l’appétit, mais il empêche que l’on dîne en ayant vue sur l’évier débordant de vaisselle sale. Et puis, il laisse le cuistot évoluer tranquillement dans sa cuisine mais il ne le coupe pas complètement non plus de ses invités. C’est donc une séparation symbolique. Un joli compromis entre une ouverture complète et une séparation totale. J’aime.

Elégant, le passe-plat ?

D’autant plus que le passe-plat n’est pas simplement une ouverture pratiquée dans un mur. Il peut être sacrément élégant et esthétique ! Mes préférés sont des verrières percées en leur centre. Imaginez : une menuiserie métallique, des linteaux noirs et du verre translucide. Distingué et épuré ! Mais tout est possible. Des montants en bois. Du verre opaque. De la couleur. Des fenêtres, même, qui coulissent et peuvent s’ouvrir et se fermer selon l’ambiance voulue. Des tas de compositions sont possibles.

Vintage !

Ici, chez nos amis, le passe-plat est d’origine : sa structure est faite de bois cuivré et l’ensemble est rempli de vitraux qui représentent des coquillages et des fleurs. Le jaune domine fortement. Vous savez, ce jaune typique que l’on retrouve beaucoup sur les anciennes portes intérieures : ce verre flouté, qui laisse passer la lumière mais assure la discrétion. Bref, ce n’est clairement pas le passe-plat le plus moderne qui existe, mais il est magnifique. Et puis, il est un témoin d’une époque révolue dans laquelle le grand chic était d’orner les portes de vitraux.

Oui, je pense que si un jour, on doit habiter une autre maison et repenser la cuisine, je ferai peut-être le choix du passe-plat !