Pour le moment, l’expression « mourir de chaud » n’est pas un euphémisme. Alors, on tente, tant que possible, de se rafraîchir. Glaçons à gogo dans le verre d’eau, bien sûr. Et trucs et astuces perso.
J’ai retrouvé ma fille couchée sur le carrelage du salon. On aurait dit une étoile de mer échouée. C’est le chat, parait-il, qui lui a donné l’idée de se vautrer sur le sol. J’ai retrouvé mon fils en train de lire dans la baignoire vide, une jambe pendouillant sur le rebord. Il pensait passer la nuit là, avachi sur la fraîcheur de la faïence.
Une chaleur qui monte, hélas…
Moi, si je passe une nuit à dormir dans le bain, je ne me relèverai plus. On a l’âge qu’on a. Alors, j’ouvre mon frigo plus que de raison. Je marche pieds nus. J’ouvre les fenêtres très tôt le matin en espérant happer un peu d’air frais. Je ne quitte plus mon éventail aux couleurs de l’Italie, souvenir de lointaines vacances. Mais le vrai souci, c’est quand vient la nuit. On dort au grenier. Et à chaque marche qu’on grimpe, on sent plus fort cette chaleur qui nous écrase.
Clim ou pas ?
A l’époque, quand on avait tout rénové, on s’était posé la question : installer ou non la clim là-haut ? Il disait oui. Je disais non. Il me semblait que c’était exagéré. Que c’était quand même du luxe inutile. Qu’on aurait qu’à ouvrir les fenêtres et puis voilà. Et puis, la climatisation, je n’aime pas ça. C’est agréable 4 minutes et puis, pouf, on a les yeux qui deviennent secs et on prend froid. La peau moite, étalés sur les matelas, on finit par grelotter sur place et congeler. Après les angines de poitrines, les rhumes de fesses. Inévitable. Et puis, c’est pas super pour la planète, la climatisation. Bref. Il disait oui. Je disais non.
Bruyant, notre R2D2…
Mais ça, c’était avant. Cette fois-ci, les températures sont bien trop hautes. Et mes techniques de survie trop dérisoires désormais. On manque d’air, on suffoque. Alors l’homme a pris la décision d’aller acheter un climatiseur mobile. Puissance frigorifique idéale pour la grandeur de la pièce ; tuyau d’évacuation à glisser par le velux. Depuis, c’est comme si R2D2 nous regardait dormir. Enfin, dormir, c’est un grand mot. Car le volume sonore est tel que moi, je ne sais pas fermer l’œil.
Tout va bien ?
Enfin, il paraît que dans la vie, on ne peut pas tout avoir. Chaud ou froid, sommeil ou insomnie : il faut choisir. La bonne nouvelle ? La chaleur me coupe l’appétit et me fait suer à grosses gouttes. Je mange 3x rien et je bois mes deux litres d’eau chaque jour. Quant au froid de la clim, il me fait doucement mais sûrement maigrir : il paraît qu’en dessous de 18 degrés, l’organisme dépense plus de calories pour maintenir ses 37 degrés. Hop, une nuit au grenier et je me lève raffermie et rajeunie. Trop bien. Même plus besoin de se payer une cure minceur hors de prix : la canicule et le climatiseur se chargent de tout !