Près de 60 sites de streaming illégal viennent d’être démantelés par la police italienne, ce qui représente selon elle 90 % de l’offre de piratage dans la péninsule ! Par la même occasion, les autorités locales comptent en profiter pour identifier un millier de clients IPTV et les traîner devant les tribunaux. Quid des clients belges ?
Les forces de l’ordre italiennes n’y sont pas allées de main morte. En effet, celles-ci ont démantelé un réseau comptant 58 sites de streaming ainsi que 18 groupes de conversation Telegram (le concurrent russe et hyper sécurisé de WhatsApp).
Quatre hommes qualifiés d’experts, et répondant aux noms de Diabolik, Doc, Webflix et Spongebob, étaient à la tête d’un réseau de piratage de films, de séries et d’émissions sportives. Le démantèlement de celui-ci a été rendu possible par une vaste opération de police menée à l’échelon international, baptisée Operation Evil Web, qui s’est déroulée en Italie mais aussi en Allemagne, aux États-Unis et aux Pays-Bas.
Les serveurs de 58 sites de streaming ont été éteints puis saisis. De quoi, selon les autorités, permettre de perturber près de 90 % de l’offre de piratage audiovisuel en Italie qui cumule non moins de 80 millions d’accès annuels !
Dans le même temps, les policiers locaux comptent en profiter pour identifier un millier d’utilisateurs IPTV et les traîner devant la justice. En Italie, ces contrevenants risquent jusqu’à 3 ans de prison et pas moins de 25.000 € d’amende ! Les quatre administrateurs du réseau criminel n’ont pas pu être arrêtés et sont activement recherchés.
Quels sont les risques pour les clients belges ?
En Belgique, le fait de rémunérer ces organisations criminelles, en souscrivant à un abonnement, peut être sanctionné par une amende au civil, à condition que les ayants droit déposent plainte avec une requête en dommages et intérêts. En pratique, il y a très peu de chance que cela arrive. C’est pour cette raison que les ayants droit préfèrent s’attaquer aux pirates eux-mêmes, comme ce fut le cas il y a tout juste un an avec le démantèlement du réseau Xtream Codes.
Il convient donc de garder à l’esprit que lorsqu’on finance ce type d’activités illégales, on concourt en même temps à entretenir une concurrence déloyale, avec des conséquences financières qui peuvent être très lourdes, tant pour les créateurs de contenu que pour les diffuseurs.