L’homme a une super gastro et je préfère sincèrement éviter de commencer l’année en fanfare moi aussi.
Alors ça fait quelques nuits que je dors dans la chambre de mon fils : faut dire, le timing est assez parfait puisque mes enfants sont chez leur papa pour la semaine. La nuit passée, je ne trouvais pas le sommeil et j’ai fait ce que j’interdis toujours à mon ket de faire : j’ai gratté les endroits du mur sur lesquels la peinture faisait des cloches.
L’histoire de « pouf, disparue la cloche »
Celles-ci avaient dû arriver très peu de temps après qu’on ait repeint sa chambre. Sur le pan de mur qui jouxte la fenêtre. De son lit, il suffisait de tendre le bras pour parvenir aux cloches. Trop tentant. Impossible de résister. J’ai donc commencé à gratter du bout des ongles les petites poches d’air prisonnières sous la peinture orange. L’une après l’autre, elles se sont détachées du mur. Des petits éclats de peinture, secs et cassants. Je lissais du plat de la main l’ensemble du mur pour ôter toute la peinture effritée. Un, deux, trois cercles redevenus blancs. Comme si jamais on n’avait passé de rouleau à ces endroits-là.
Non, le mur n’était pas humide…
J’ai été étonnée de sentir le mur tout lisse et tout sec. J’avais imaginé que si la peinture avait gondolé puis fait des bulles ou des cloches, c’était à cause de l’humidité du mur qui donne sur le jardin. Mais pas forcément. Enfin, c’est qu’internet m’a appris. Car j’ai passé l’heure qui a suivi à glaner des infos ci et là pour comprendre le phénomène. Il semblerait donc qu’une peinture qui s’écaille ou qui cloque n’est pas forcément due à une humidité élevée. Une mauvaise préparation du support et une mauvaise application de la peinture peuvent conduire à pareils problèmes.
Non, ce n’est pas ça non plus…
Ainsi, j’ai appris que si le mur a été mal nettoyé ou s’il n’a pas été réparé avec le bon enduit, il peut très vite commencer à peler. Mais, si j’avoue n’avoir pas fait grand-chose en amont des travaux de peinture, je ne pense pas que le souci soit là. Cela aurait fait des cloches ailleurs. Après quelques recherches, je pense avoir trouvé le problème : si la surface du mur est poudreuse, il faut la traiter avec un fixateur de fond pour la durcir et la rendre apte à recevoir la peinture. Clairement, cette partie du mur est un peu « farineuse ». On dit que la nuit porte conseil. Voilà qui était plus vrai que jamais.
La bonne nouvelle ?
Il ne sera plus nécessaire de poncer ce bout de mur ou de le décaper avec un grattoir avant de le repeindre. Mes petits ongles ont déjà fait tout le travail. Pour le reste, en attendant, il va falloir que je cache mes méfaits. Me reste trois jours avant le retour des enfants pour aspirer les éclats de couleur qui sont tombés derrière le lit et pour camoufler les endroits dépourvus de peinture désormais.
Chance : les tâches nues ne sont pas trop éloignées les unes des autres. Un grand poster fera l’affaire. Peut-être profiter de l’année nouvelle pour accrocher là un grand calendrier ? Ou, mieux, un poster sur la conjugaison ou les tables de multiplication. Mon fils n’y verra que du feu. Ce sera ma petite cachotterie de début d’année. Qui a dit que les mamans ne savent pas raconter des carabistouilles, elles aussi ?