Je déteste changer les draps de lit. Y a rien de plus rasoir. J’avoue, enlever les draps sales, c’est simple. Ils finissent en boule et on s’en fiche. Mais mettre les nouveaux, c’est galère.
J’ai à peine mis le premier coin du drap housse que, hop, il saute quand je tente de mettre le second. Quant aux taies d’oreillers, c’est super énervant mais elles ne sont pas toutes faites pareilles. Comme nos habits, me direz-vous. Un 42 n’est pas toujours un 42. Mais bon. Mes coussins ressemblent donc parfois à des ballons prêts à exploser. Ni joli, ni confortable.
La couette, cet ennemi juré
Quand l’étape du matelas et des oreillers est réglée, il faut s’attaquer à la couette. Là, je dois me poser et respirer comme si je préparais un marathon. Saisir la couette, la disposer dans le bon sens, les coins bien visibles. Retrousser la housse de couette par-dessus ma tête, en ayant glissé les mains à l’intérieur du linge. Se contorsionner pour attraper le premier coin de la couette et le rentrer dans la housse. Faire de même avec le second coin. Vérifier que la largeur de la couette est bien disposée sur la couture de la housse. Puis, dans un mouvement extrêmement puissant, secouer la housse en espérant que le tissu descende le plus loin possible sur la couette.
A ce stade-là, je suis proche de la crise d’apoplexie…
Je pose le résultat obtenu sur le matelas et je retrousse le bas de la housse pour, enfin, y positionner les derniers coins. Et hop, on secoue l’ensemble du mieux qu’on peut en espérant que tout prenne place. En espérant, je dis bien. Car, en ce qui me concerne, ce n’est jamais réussi. Soit la couette fait des boudins dans le haut de la housse, soit elle en fait dans le bas. Comme si la housse n’était pas assez longue pour la couette.
Le truc le plus épuisant au monde !
A l’inverse, la largeur de la housse semble toujours trop large ! La couette ne remplit jamais tout l’espace du linge et je dois donc choisir qui de nous deux aura le morceau bien chaud, bien rempli et qui aura le drap vide de couette. Un truc de fou. Bref, quand l’exercice est fini, je suis morte. La Zumba, à côté, c’est pour les chochottes.
Le Biffi, heureux soit-il…
Pourtant, je vous jure que je vérifie les mesures quand j’achète du linge de lit. Alors voilà, c’est sans explications. La poisse. Je pourrais revenir aux vrais draps de lit et aux couvertures. Mais c’est tout un art de faire un lit sans pli. Non. Peut-être suis-je faite pour le sac de couchage ? Comme un Biffi dans son emballage. J’y penserai. En attendant, après l’effort le réconfort : à moi la micro sieste dans un lit tout propre.