Il y a plus de dix ans, on a posé du parquet flottant au salon. Il ne devait pas rester là des années… mais au final, il y est toujours et il a franchement plutôt bien vieilli. Seules deux lattes ont bougé avec le temps. Mais pas qu’un peu. Hélas.
Désormais, on peut carrément faire de la glisse sur ces deux lattes. Du surf de salon. Il suffit de poser le pied avec un peu trop de précipitation sur le jeu de lattes pour que tout se décale d’un coup. Une petite glissade de 2 cm, au moins. Mais qui peut vous coûter la vie. Et à l’heure où on a ressorti les chaussettes en pilou qui dérapent et où on se fait du thé brûlant le soir, c’est peu conseillé, je vous assure.
Les planches ne collent plus au sol et coulissent bien gentiment dans les encoches dans lesquelles elles ont été glissées il y a des lunes. Alors, pour remédier au problème, j’avais pensé à shooter dans chaque planche et à remonter ainsi jusqu’à la plinthe avant de camoufler là l’interstice. Mais c’est impossible : si les deux planches concernées se déplacent d’un simple coup de pied, les suivantes ne bougent pas d’un chouia.
Le mastic, c’est fantastique ?
Je n’étais pas prête à enlever la plinthe du côté où les planches se sont déplacées. Pas le courage. J’ai donc décidé d’acheter du mastic spécial bois, de la couleur idéale. L’idée ? Refermer la jonction ouverte avec ce produit constitué de durcisseur et de résine.
Une fois la préparation prête, il suffit d’étaler la pâte au niveau des fentes. En veillant à en mettre plutôt trop que trop peu. Travail minutieux mais pas déplaisant. Et après, quand la pâte a bien séché, il faut poncer avec un papier abrasif pour homogénéiser la surface. Je pense que ça a été le plus difficile : poncer uniquement le mastic, sans déraper sur la surface du quick-step, relativement fragile.
Le résultat n’est pas parfait…
Les perfectionnistes choisiront plutôt d’enlever la plinthe et de frapper les lames avec une cale de frappe. Mais moi, je suis contente. C’est rafistolé. C’est sécurisé. Et c’est pas mal réalisé : à moins d’avoir le nez au sol, la réparation passe inaperçue.
On verra le temps que ça tient, bien sûr. Mais en attendant, je peux reprendre la course de la vie sans plus risquer de coincer mon talon-aiguille entre les lattes ou de déraper avec mes grosses pantoufles à tête de licorne. Et tout ça, à prix plancher !