Le montant de la transaction n’a pas été divulgué, mais en juillet dernier, la presse britannique avait estimé que la riche famille canadienne Weston, propriétaire de Selfridges depuis 2003, pourrait en tirer jusqu’à 4 milliards £, soit 4,7 milliards € !
Fondée au Royaume-Uni au début du 20e siècle, l’enseigne Selfridges compte 25 magasins dans le monde, dont le plus célèbre et le plus vaste se situe sur Oxford Street, la plus importante artère commerciale de Londres. Central Group et le groupe immobilier Signa “sont entrés en phase d’accord définitif pour l’acquisition de Selfridges Group”, a annoncé le groupe thaïlandais dans un communiqué.
La chaîne britannique de grands magasins de luxe va donc être rachetée par le géant thaïlandais Central Group associé à l’autrichien Signa, a annoncé fin décembre Central Group. Central appartient à la famille Chirathivat, dont la fortune s’élève à 11,6 milliards $ selon Forbes, et comprend de nombreux centres commerciaux, des magasins d’électronique et des supérettes dans tout le Royaume de Thaïlande et en Asie.
Ces dernières années, le groupe s’est considérablement développé en Europe où il possède déjà en partenariat avec Signa, des magasins de luxe en Italie, en Allemagne, en Suisse et au Danemark. L’accord pour le rachat de Selfridges concerne 18 des 25 magasins possédés par la famille Weston, qui conserve ses 7 magasins canadiens Holt Renfrew.
Outre le prestigieux Selfridges d’Oxford Street, l’accord comprend des magasins à Manchester et Birmingham, ainsi que les enseignes Bijenkorf aux Pays-Bas, et Brown Thomas et Arnotts en Irlande. “Ensemble, nous travaillerons avec les plus grands architectes du monde pour réimaginer avec sensibilité les magasins de chaque site, en transformant ces destinations emblématiques en espaces durables, économes en énergie et modernes, tout en restant fidèles à leur patrimoine architectural et culturel”, a déclaré Dieter Berninghaus, président du conseil exécutif de Signa.
L’enseigne Selfridges a récemment été affectée comme la plupart des commerces au Royaume-Uni par une chute des ventes en raison de la pandémie, ce qui l’a conduit en 2020 à annoncer la suppression de 450 emplois, soit 14 % de ses effectifs.