Avec la flambée des prix que nous connaissons actuellement, la formule du viager rencontre un regain d’intérêt assez sensible. Mais comment éviter les pièges et profiter d’une formule qui se révèlera rentable ? Voici 8 erreurs à éviter !
Le viager, c’est quoi ?
Acheter un bien en viager, c’est payer un « bouquet », soit un montant de base au vendeur, puis lui verser une rente mensuelle. La rente est limitée dans le temps, généralement entre 10 et 20 ans. Elle peut également prendre fin prématurément si le vendeur décède.
Quels sont les 4 principaux avantages ?
- Un montant de base raisonnable pour se lancer
- Un investissement quasi garanti sur le long terme et donc un bien qui prendra en valeur avec les années
- Une gestion en bon père de famille par le vendeur/occupant qui connaît parfaitement le bien (en cas de viager occupé)
- Un bilan financier favorable en cas de décès prématuré des occupants
Quelles sont les 8 erreurs à éviter ?
1. Une rente trop courte
Les rentes sont généralement comprises entre 10 et 20 ans. Optez plutôt pour une rente de 20 ans : le montant est alors plus faible et d’un point de vue statistique, vous augmentez vos chances de ne plus payer les dernières rentes.
2. Un bien pas cher dans un quartier perdu !
Ce n’est pas parce que le bien est bon marché aujourd’hui qu’il ne le sera plus demain ! Pensez d’abord et avant tout au potentiel du quartier et à l’attractivité de celui-ci. C’est la situation du bien qui fera sa valeur dans le futur !
3. Des vendeurs trop vieux ou trop jeunes
L’âge des propriétaires est crucial : s’ils sont trop jeunes, vous risquez de devoir payer toutes les rentes alors que s’ils sont plus vieux, vous devrez verser des rentes au prix fort. Le bon plan ? Des propriétaires âgés entre 70 et 80 ans. Dans tous les cas, vous devrez avoir au moins 20 à 25 ans de moins que les propriétaires. Enfin, optez plutôt pour un viager sur une tête plutôt que sur deux !
4. Ne pas sortir sa calculette au moment de signer
Faites l’addition du bouquet ainsi que de toutes les rentes : si vous obtenez un montant total qui est équivalent ou qui dépasse la valeur de la maison, alors que le vendeur est encore « jeune », l’investissement n’en vaut sans doute pas la peine…
5. Négliger les frais encore à venir
Si la maison ou l’immeuble requiert de gros investissements dans un avenir proche, tenez-en compte ! Dans le cas d’un immeuble, contrôlez bien les PV des assemblées générales et relevez toute mention faisant état de travaux à venir. Dans tous les cas, faites expertiser le bien avant de signer !
6. Viager libre
Le viager occupé est sans doute la formule la plus intéressante : c’est en effet au crédirentier d’assumer les frais nécessaires à son occupation. Prenez donc vos renseignements et optez pour des propriétaires aussi soigneux que possible ! En effet, en cas de viager libre, il y a toujours une probabilité que le locataire ne soit guère soigneux ou mauvais payeur !
7. Ne pas savoir assumer la rente
En cas de non-paiement de la rente, vous pourriez vous retrouver dans l’obligation de devoir revendre le bien ou, pire, de voir la vente annulée.
8. Investir dans un seul gros bien
Mieux vaut plusieurs biens modestes qu’un seul important : vous augmentez ainsi vos chances de faire une bonne affaire !