L’autre jour, j’ai été faire un babysitting chez des voisins. Je sais, je sais. Je n’ai plus seize ans depuis longtemps mais ça s’est fait comme ça. Un dépannage, si vous voulez. C’est ainsi que je me suis retrouvée dans la chambre de Théo. Et que j’ai retrouvé mes 6 ans, moi aussi.
Que c’était joli ! Au fond de sa petite chambre, il y avait une mezzanine à laquelle on accédait par une échelle. Et tout avait été pensé et décoré comme s’il s’agissait d’une cabane dans les arbres. Le tronc d’un chêne avait été peint sur le mur sous la mezzanine et les branches peintes semblaient vraiment soutenir l’espace secret. Une peinture d’une illusion parfaite. Des branches débordaient sur le plafond et s’avançaient jusqu’au luminaire.
La mezzanine elle-même avait été aménagée comme une vraie cabane suspendue. La rambarde avait été peinte en brune, comme l’échelle, et avait été enroulée d’une guirlande lumineuse. Comme des petites lucioles amoureuses du feuillage. Un grand drap blanc, ouvert en deux, était retenu de chaque côté de la mezzanine.
Théo m’a invitée à grimper là-haut avec lui. Sauts de joie ! Même si, j’avoue, je n’ai pas pu m’empêcher de penser que je pesais plus de 4x le poids de mes 6 ans et que ma souplesse n’était plus tout à fait la même non plus ! 8 échelons plus haut, je n’y ai plus pensé : des coussins colorés, une lampe, un tapis moelleux et quelques caisses en bois remplies de livres finissaient de garnir l’espace. Magique !
D’ailleurs, c’est simple : je retiens l’idée. De la cabane, de l’arbre, des lucioles. Parce que, qui sait ! J’aurai peut-être aussi un jour un espace suspendu et doux juste pour moi. Espérons que ça soit avant que je n’ai une canne de marche !