Il y a du rififi au sein de la majorité bruxelloise ! Alors que le PS salue et défend la construction de nouveaux logements sur des zones vertes, Ecolo freine des quatre fers en rappelant certaines priorités…
Lors d’un salon immobilier, le ministre-président Rudi Vervoort, la secrétaire d’Etat au Logement Nawal Ben Hamou et son homologue Pascal Smet en charge de l’Urbanisme ont défendu une série de projets immobiliers au centre de critiques depuis des années. En effet, ces projets doivent normalement être érigés sur diverses friches et autres terrains verts, cumulant 42 hectares.
Un soutien qui passe très mal pour le ministre écologiste Alain Maron : «Les espaces de respiration, de nature et de biodiversité sont ceux qui sont aujourd’hui le plus sous pression […] Nous devons être créatifs et à la fois adapter la ville au dérèglement climatique, laisser plus de place à la nature et à la fois créer des espaces pour du logement, des activités productives. En travaillant d’abord sur les espaces qui sont déjà artificialisés ».
En clair ? Hors de question pour Ecolo de bâtir sur des zones vertes au sein de la région bruxelloise. S’il faut de nouveaux logements, il faudra démolir du bâti existant pour mieux reconstruire ou rénover ce qui existe déjà. Aux yeux d’Alain Maron, le maintien de la biodiversité ne doit pas entrer en concurrence avec une politique de logements accessibles et respectueux des objectifs environnementaux. Evidemment, cela a un coût : « ça nous impose des solutions créatives et innovantes ». Limiter l’offre, ou lui imposer des normes nettement plus strictes, pourrait toutefois entrainer un surcoût pour le client final. « La perte de biodiversité, mais aussi la perte de qualité de vie et de santé ont aussi un prix », a toutefois rappelé le ministre.