Si la banque ING anticipe une croissance du secteur de la construction pour cette année, les choses devraient se conclure par un bilan plus terne l’année prochaine…
La croissance dans le secteur de la construction devrait atteindre 2,5% pour 2022 avant de passer au point mort l’année prochaine, anticipe la banque ING dans ses perspectives. L’incertitude économique et la hausse des taux hypothécaires pèsent en effet sur le budget des ménages, qui reportent leurs projets de construction et de rénovation. Les problèmes d’approvisionnement persistants et les prix plus élevés de certains matériaux touchent également le secteur. Conséquence de tout cela, le volume d’activité en Belgique en juillet dernier restait inférieur de 6,1% à son niveau pré-covid.
Des prix qui n’en finissent pas de grimper…
Les prix des matériaux de construction à forte intensité énergétique sont à nouveau en forte hausse en septembre, en raison de l’augmentation des coûts de l’énergie. "Avec pour conséquence une nouvelle tendance à augmenter les prix de vente. Depuis septembre, le nombre d’entreprises de construction cherchant à augmenter encore leurs prix est à nouveau en hausse, après une baisse pendant les mois d’été", note ING.
… Ce qui freine encore la demande !
"Néanmoins, dans un contexte où la demande commence à diminuer, il devient de plus en plus difficile pour les entreprises du secteur de répercuter ces coûts plus élevés sur le client final, ce qui exerce une pression sur la rentabilité", prévient Wouter Thierie, économiste au sein de la banque.
Pour l’ensemble de l’année 2023, ING s’attend d’ailleurs à une stagnation, voire à une légère contraction de l’activité. Toutefois, en raison de l’indexation automatique des salaires, les Belges s’en sortent mieux que leurs voisins et, selon ING, il est probable que le marché de la construction résidentielle reprenne à partir du deuxième trimestre de l’année prochaine