Grâce à une technologie révolutionnaire, le robot belge Bim Printer permet de tracer les plans d’architecte à même le sol, directement sur chantier. Une petite révolution dans le monde de la construction.
Sur les hauteurs de la Meuse, entre Namur et Andenne, se trouve Vezin, un petit village aux antipodes de la Silicon Valley californienne. Ce patelin cache pourtant l’une des sociétés les plus innovantes de son secteur : Bim Printer. Une scale-up belge qui a développé un robot traceur pour chantier, fort d’une précision de 2 mm.
Développé sur une idée du géomètre Vincent Agie, qui était constamment contraint de se plier ou de se mettre à genoux pour tracer différents repères à même le sol, cet engin jaune a nécessité un développement de près de 4 années. Après une série d’améliorations, notamment pour optimiser la longévité de sa batterie, Bim Printer est désormais en vente au prix de 15.000 € l’unité. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas tardé à se faire remarquer. En effet, il a déjà suscité l’intérêt de plusieurs gros constructeurs, dont l’incontournable Besix qui l’a utilisé sur le chantier de la tour Mohammed VI à Rabat au Maroc. Une tour qui promet d’être la plus haute d’Afrique.
Principal avantage de ce robot révolutionnaire ?
La rapidité. En effet, il trace deux fois plus rapidement qu’un géomètre en ce qui concerne les lignes droites. Mais il est encore plus performant en ce qui concerne les courbes. Avec sa marge d’erreur de 2 mm, il est aussi très précis, ce qui est particulièrement apprécié sur chantier.
Outre la construction, Bim Printer pourrait également trouver d’autres débouchés. "Nous avons, par exemple, un client qui utilise notre robot pour tracer des pistes d’athlétisme. L’armée française en utilise aussi un pour indiquer où placer exactement les blocs de béton qui servent de support aux sous-marins quand ils sortent de l’eau", a expliqué Vincent Agie à nos confrères de L’Écho.