« Imaginez un jeune couple désireux d’acheter leur premier appartement. Ils gagnent tous les deux correctement leur vie, mais ils ne possèdent pas suffisamment de fonds propres. Dans la situation actuelle, ils ne savent tout simplement pas acheter. On s’est dès lors dit que l’on devait faire quelque-chose », nous explique Thomas Palmblad, co-CEO d’Hownvestor. Vous l’aurez compris, Hownvestor est un concept qui entend combler une lacune sociale !
Que ce soit pour une première maison ou à titre d’investissement, acheter un bien immobilier requiert un sacré pactole de base, sans quoi, le rêve ne peut devenir réalité. En effet, les banques sont devenues de plus en plus sévères : sans l’apport d’un gros capital, les prêts hypothécaires restent intouchables. Fort de ce constat, Patrick Van Overbroek et Thomas Palmblad proposent un concept de co-investissement qui pourrait bien être salvateur pour une grosse tranche de la population. Un concept qui existe par ailleurs déjà en France, développé par Virgil, et qui a finalisé une levée de fonds de 15 millions d’euros.
Patrick Van Overbroek et Thomas Palmblad sont de vieux renards de la finance qui ont navigué au plus haut niveau du monde bancaire. « Avec le covid, j’ai réalisé à quel point je perdais du temps dans le trafic. Je suis alors tombé sur une personne qui avait développé un projet de co-investissement immobilier, sous le nom de Byebyerent. Avec Patrick entre autres, nous avons retravaillé le concept pour créer Hownvestor. Un chouette challenge auquel je devais me consacrer à plein temps », rapporte Thomas Palmblad.
Quel concept ?
« Nous nous sommes rendus compte que de plus en plus de jeunes couples, et même des moins jeunes, avaient du mal à accéder au crédit hypothécaire. Les banques ont en effet de nouvelles réglementations plus strictes sur l’obtention du prêt. Résultat : même si on a un bon salaire et un bon CV, sans fond propre, l’affaire est sérieusement compromise. Pour pallier à cette absence de fonds propre, il n’y a pas de solution en Belgique. On s’est dit que la seule manière de contourner le problème, c’est de co-investir avec ces personnes », expose Thomas.
Patrick et Thomas ont mis alors en place un système d’indivision validé par les autorités de contrôle qui leur permet de co-investir, en apportant les fonds propres manquants et en donnant à la banque les garanties nécessaires pour l’achat. Hownvestor devient ainsi copropriétaire du bien convoité.
Quel coût ?
« Nous demandons un loyer que l’on appelle indemnité d’occupation. Su base de notre part dans le bien [généralement entre 15 et 25%, NDLR] et du loyer théorique du bien, il est facile de calculer le loyer dû. Lorsque les occupants sont assez à l’aise, ils peuvent racheter notre part. On ne demande d’ailleurs pas mieux ! » Il ne s’agit donc pas d’un plan de remboursement, Hownvestor n’étant pas une institution bancaire, mais d’un co-propriétaire passif du bien.
« Nous prenons un mark-up de 25%. Prenez l’exemple d’un bien de 100.000 euros où on investit 10.000 euros. Au lieu d’avoir 10% de quotité de propriétaire, on va multiplier cette part par 1,25 : nous avons donc 12,5 % dans le bien, ce qui comptera principalement lors de la revente de notre part. Si on reprend notre exemple, le loyer est en effet basé sur les 10% et non les 12,5%. », explique Thomas.