On s’est tous déjà retrouvé dans une pièce ou un logement qui nous met mal à l’aise. Plafond trop bas, couloir trop exigu, manque de lumières, nombreux sont les paramètres qui vont contribuer à ce malaise. La neuro-architecture entend y remédier.
Située à la croisée de deux disciplines bien distinctes (les neurosciences et l’architecture), la neuro-architecture s’appuie sur les connaissances croissantes du fonctionnement du cerveau et vise à expliquer nos réactions face à tout ce qui relève de l’aménagement intérieur et plus globalement de l’architecture. En effet, de nos jours, grâce à cette nouvelle discipline, on est capables de comprendre comment mais aussi pourquoi nous réagissons de telle ou telle manière face à un environnement donné.
Plus concrètement, la neuro-architecture s’intéresse à la manière dont cet environnement modifie le cerveau et donc le comportement. Elle a pour objectif de créer des espaces qui dégagent une atmosphère agréable et positive afin de susciter un sentiment de bien-être tout en boostant la qualité de vie et, dans le cas d’un espace professionnel, d’optimiser la productivité.
Rien ne lui échappe
La neuro-architecture va donc œuvrer à la conception d’espaces et de bâtiments qui tiennent compte du fonctionnement du cerveau de ceux qui les occupent. Cela peut se traduire par une série de choix particulièrement large allant de l’emplacement des fenêtres, à la position des meubles en passant par les couleurs, les textures ou encore l’acoustique de la pièce.
Plusieurs études indiquent en effet que les qualités esthétiques de l’architecture ont un impact non négligeable sur le comportement, l’humeur, le traitement cognitif ou encore la santé mentale des occupants et ce alors que la majorité des personnes adultes en Occident passe près de 90 % de leur temps dans un espace clos ! Pas étonnant dès lors à ce que de plus en plus d’architectes et de décorateurs d’intérieur s’intéressent aux applications pratiques des principes de la neuro-architecture dans les espaces qu’ils conçoivent. De quoi aussi rappeler à certains professionnels qu’ils doivent avant tout créer des lieux de vie sains et humains, dans lesquels on se sent tout simplement… bien !