Les femmes sont les plus touchées par le mal-logement en Belgique, surtout celles qui vivent dans des familles monoparentales et les personnes âgées.
Le Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes (CWEHF) affirme que la politique de logement en Wallonie doit prendre en compte la dimension de genre. En effet, le budget de 1,7 milliard d’euros pour la construction de nouveaux logements d’utilité publique doit profiter aux personnes précarisées, mais la dimension de genre n’est pas suffisamment intégrée.
Les obstacles rencontrés par les personnes précarisées
Les personnes précarisées sont confrontées à des obstacles tels que des prix élevés, la difficulté de trouver un logement adapté à leur situation familiale, la vétusté du parc immobilier, la paupérisation, les listes d’attente pour l’octroi d’un logement social, les marchands de sommeil et les discriminations. Ces inégalités se sont renforcées avec la crise sanitaire, ce qui expose davantage les femmes au risque de vivre dans un logement précaire.
Les mesures du Plan de relance de la Wallonie
Le Plan de relance de la Wallonie prévoit un budget initial d’1,7 milliard d’euros pour la promotion de la rénovation énergétique des bâtiments publics et privés ainsi que la création de nouveaux logements d’utilité publique. Le CWEHF estime que ces mesures doivent aider les populations bénéficiant de faibles revenus, principalement les femmes, mais la dimension de genre n’est pas suffisamment prise en compte.
Les recommandations du CWEHF
Le Conseil wallon de l’égalité entre hommes et femmes recommande la suppression du statut de cohabitant légal, jugé injuste envers les femmes, la mise à disposition de données genrées, la révision des critères d’attribution des logements sociaux et le renforcement de la participation des femmes dans l’élaboration des projets de logements collectifs. Le CWEHF diffuse également trois capsules vidéo pour sensibiliser le monde politique, les professionnels du secteur et le grand public à cette problématique.