Rien de plus gai que de récupérer les vieux trucs pour faire du neuf. L’autre jour, j’ai vu mon voisin charger son coffre de pneus usagés. Je lui en ai pris un : c’était ça en moins à déposer à la déchetterie.
J’avoue, j’ai laissé le pneu un long moment dans la remise, histoire d’être sûre de ce que j’allais tenter. Puis, j’ai retroussé mes manches : j’étais prête. Le pneu chanceux allait être transformé en jolie table. Un travail de grand nettoyage a bien entendu été nécessaire. Je l’ai bichonné. Et quand il a été propre comme un sou neuf, j’ai commencé le boulot.
J’avais acheté un grand rouleau de cannage en rotin naturel. A la fois léger et dur, le matériau peut être coupé à la taille souhaitée à l’aide de simples ciseaux. Son côté élastique en fait également un support idéal.
J’avais découpé une longue bande de cannage. La longueur ? Tout le pourtour du pneu (+ une dizaine de cm en plus). La largeur ? La hauteur du pneu (+ une bonne vingtaine de cm en plus). Le truc consiste à faire tremper le cannage une petite demi-heure dans l’eau tiède avant utilisation : il en est encore plus malléable.
J’ai déposé de la colle sur les bords supérieurs du pneu couché. Et j’ai déroulé le cannage autour du pneu. C’est un travail de patience : il faut rabattre une dizaine de cm de cannage sur la colle, au fur et à mesure. J’ai coupé le cannage sur la longueur pour qu’il se superpose de trois cm sur le morceau de départ. Un raccord fixé à la colle chaude également. Quand ça a été sec, j’ai encore ajouté quelques agrafes sur le dessus. J’ai retourné le pneu comme une crêpe et j’ai réitéré la même opération de l’autre côté.
J’ai ensuite collé, de chaque côté du pneu, deux grands cercles de plaques en carton très solide. Un des côtés resterait au sol : il constituait le dessous de la table. L’autre côté devait être décoré. J’ai sorti la tonne de grosse ficelle achetée pour l’occasion et j’ai entrepris un travail de longue haleine.
J’ai démarré du bord du carton et j’ai déroulé la ficelle sur les traits de colle chaude. De l’extérieur vers l’intérieur, j’ai ainsi tracé une énorme coquille d’escargot. La minutie est de rigueur pour que les serpentins soient bien serrés : aucun espace n’est toléré. Il faut parfois aplatir la ficelle du bout des doigts car il ne peut non plus y avoir d’aspérités : tout doit être parfaitement plat.
La petite table terminée, il vous reste à ajouter un plateau en bois, en mode déco ou apéro : le tour est joué. Osez essayer : vous ne serez pas p(n)eus fiers du résultat !
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