Les parenthèses ailleurs sont toujours l’occasion de belles découvertes. Dans le gîte campagnard où nous avons posé nos valises, je suis tombée en amour des volets, décorés au pinceau.
Déjà, je dois reconnaitre que les volets à l’ancienne ont pour moi un goût d’enfance : je me rappellerai toute ma vie ces matins et ces soirs où mon grand-père m’emmenait ouvrir ou fermer les grands volets de bois de la maison de vacances que nous louions chaque année. Chaque petit-enfant devait patienter que vienne son tour d’aller avec Papy s’occuper des volets.
Dans ma vie d’adulte, les volets sont des tabliers de plastique qui se roulent et se déroulent de manière électrique. Aucun charme.
Découvrir les volets du gîte m’a enchantée : j’allais refaire les gestes de mon enfance. C’est tout simple, des fois, le bonheur.
Néanmoins, ceux-ci étaient bien plus beaux que ceux de la maison de mes lointains étés. Et c’est de cela que je voulais vous parler.
Des fleurs délicates, roses et blanches, avaient été peintes sur la face des volets visible au grand jour. Une jolie manière de fleurir la façade du gîte la journée et de rendre joli le moment où l’on se couche et où on rabat les volets sur la pièce.
Le bois des volets, vieilli, était plus grisé que brun. Il était, quoi qu’il en soit, authentique et brute. Les fleurs avaient été dessinées par-dessus, en toute simplicité. Les longues tiges vert pâle ondulaient avec finesse sur le bois.
Une décoration qui n’a pas coûté grand-chose à réaliser et qui change l’ordinaire en extraordinaire !