La crise sanitaire et des taux d’intérêt très bas ont encouragé bon nombre de Belges en quête de verdure à acquérir un bien à la campagne. Aujourd’hui, le contexte a changé et les biens ruraux ont du mal à se vendre, surtout lorsqu’ils sont à rénover.
Il n’aura fallu que quelques mois pour que l’engouement visant des maisons rurales à rénover s’essouffle. Au plus fort de la crise sanitaire, les transactions portant sur des résidences à la campagne explosaient, au point où l’on se demandait si un exode urbain durable n’était pas à craindre. Contraints à rester cloîtrés des mois durant dans leur appartement ou leur maison, les citadins belges se sont pris à rêver de grands espaces. Un “effet confinement” couplé à l’essor du télétravail qui a incité des ménages aisés à sauter le pas et à se rendre à la campagne, que cela soit temporairement ou, dans certains cas, définitivement. Mais voilà, cette tendance ne semble avoir été qu’un phénomène passager puisque depuis quelques mois, la “soif de campagne” ne se fait plus sentir avec le même entrain.
Si les terres de culture, les prairies et les forêts ne connaissent pas de ralentissement, en revanche, le bâti agricole et les terrains à bâtir ne rencontrent plus le même engouement. Et si intérêt il y a, ce sera avant tout pourdes biens en bon état, bénéficiant d’une belle vue et situés loin de toute source de nuisances et de bruits. Les biens qui nécessitent une rénovation ou qui sont situés dans une zone moins avenante éprouveront pour leur part pas mal de difficultés à trouver acquéreur.
En outre, l’explosion des coûts de l’énergie pousse de nombreux Belges à se diriger vers des biens aux volumes plus modestes, car moins onéreux à chauffer. Dans ce contexte aussi, les fermettes et les granges à retaper n’ont donc plus forcément la cote. D’autant que se profilent partout en Belgique (et donc aussi à la campagne) des obligations d’amélioration énergétique, qui impliquent des investissements colossaux dans le cas de grands espaces. Avec des matériaux toujours plus chers, le prix d’une rénovation peut donc dépasser celui d’une construction neuve. Et on ne vous parle même pas de la frilosité des banques à soutenir ce type de projets…