C’est une première depuis leur lancement dans notre pays : les services de streaming vidéo perdent des abonnés.
Les services de streaming à la demande fêteront l’année prochaine leurs 10 ans de présence en Belgique. En effet, Netflix fut lancé chez nous en septembre 2014. Mais ceux-ci ne sont pas vraiment à la fête car pour la première fois, leur popularité et leur utilisation décrochent sur notre marché. C’est ce qui ressort d’une étude menée par Deloitte. En 2022, la pénétration des Netflix, Disney+, Amazon Prime Video et Paramount+ semblait avoir atteint son apogée, avec, pour la première fois, des chiffres en stagnation. Cette année, ces mêmes chiffres sont en recul, passant de 53 % des 18-75 ans sondés abonnés à 47 %.
Toutes les plateformes ne sont pas logées à la même enseigne !
En effet, si le leader Netflix passe de 46 à 38 % de pénétration et l’un des challengers, Disney+, de 18 à 15 %, en revanche, Amazon Prime Video, continue à progresser grimpant de 10 % de part de marché en 2022 à 12 % en 2023. Un succès dû à une politique de prix extrêmement agressive, d’abord justifiée par le lancement du service en Belgique, puis, appuyée par le lancement du webshop belge d’Amazon en 2022. Souscrire à Prime, le service de livraison rapide d’Amazon (qui “offre” par la même occasion l’accès à Prime Video) ne coûte en effet que 2,99 €/mois (ou 25 €/an).
La raison de ces désabonnements en cascade est liée à plusieurs facteurs dont la crise du pouvoir d’achat, des coûts d’abonnement en hausse et, surtout, la fin de la possibilité de partager comptes et de mots de passe avec son entourage. En effet, si la majorité des Belges (59 %) ne partagent pas leur accès aux abonnements vidéo en dehors de leur foyer, 39 % avaient tout de même pris l’habitude de le faire avec deux foyers voire plus !