Je n’ai pas tous les talents et je le concède volontiers. Prendre des mesures pour de nouvelles tentures est quelque chose que j’ai du mal à faire. Où commencer ? Où s’arrêter ? Combien de plis estimer ? Je panique rien qu’à l’idée de.
Faut dire : toutes mes tentatives furent vaines. Tentures trop courtes ou trop longues. Ma pire réalisation ? J’ai mesuré la largeur du tissu en oubliant que celui-ci allait devoir gondoler, faire des plis. Résultat ? J’avais dû recommander deux fois les mêmes rideaux : tentures en 4 morceaux dans une des chambres.
Ma voisine, elle, est une pro de la couture. Et puis, elle a l’œil. Elle m’a fait remarquer que je pouvais créer une illusion d’optique en suspendant autrement mes rideaux. Je l’ai laissée faire et j’avoue, c’est bluffant. Les fenêtres paraissent plus hautes et plus larges. Et puis surtout, la luminosité dans la pièce est bien plus forte.
Explications. Moi, jusqu’ici, je plaçais la barre des tentures juste au-dessus de la fenêtre. Et la barre dépassait la largeur des fenêtres d’une vingtaine de centimètres à peine. Du coup, les tentures, une fois posées, cachaient un grand morceau de vitre. Jacqueline, elle, elle a proposé de voir plus grand.
On a acheté une barre de rideaux beaucoup plus large (quasi deux fois la largeur de la fenêtre !) et on l’a placée à quelques centimètres du plafond : elle flirte avec les moulures. Les tentures, cette fois, pendaient à côté des fenêtres, n’occultant pas le moindre morceau de verre : chaque rayon de soleil était le bienvenu.
Elle m’a donné un dernier truc : veiller à ce que les tentures descendent aussi jusqu’au sol. Il parait que cela rajoute encore de l’élégance. Mais à cela je n’ai pas obéi : j’ai des plantes tout le long des bas de fenêtres. Ça m’aurait encombré.
Quoi qu’il en soit, l’avant-après est incroyable. Le rendu est tellement plus satisfaisant. Mon salon est plus lumineux et il a pris du cachet. Versailles, c’est désormais chez moi !