Destination touristique qui a… la cote, la Côte d’Opale séduit les amateurs de nature préservée grâce à des sites emblématiques comme le Cap Gris-Nez, le Cap Blanc-Nez ou encore les falaises d’Équihen. Une région où il fait bon investir !
Depuis la crise sanitaire et son confinement, nombreux sont ceux qui ont cherché à s’évader non loin de chez eux, à commencer par les citadins. Les Belges n’ont pas échappé à ce phénomène, qu’ils se soient tournés vers l’Ardenne ou plutôt vers la côte. Et en la matière, la Côte d’Opale rencontre un succès qui ne fait que croître auprès de nos concitoyens, attirés par des prix plus démocratiques que ceux pratiqués sur le littoral belge, mais aussi par la beauté d’une nature préservée et d’une côte jalonnée de sites naturels remarquables.
C’est donc sans surprise que de nombreux Belges souhaitent investir dans la région, de quoi susciter plusieurs questions que nous avons choisi d’aborder avec un notaire français.
1. Pour le financement, faut-il choisir une banque belge ou française ?
De manière générale, rien ne vous interdit de passer par une banque locale si vous achetez à l’étranger, et donc, dans le cas de la Côte d’Opale, de passer par un organisme français. Mais si vous ne disposez d’aucun revenu domicilié sur un compte dans le pays où vous souhaitez acquérir un bien, y obtenir un crédit hypothécaire risque d’être compliqué. Il est néanmoins possible de prendre une hypothèque en Belgique, en guise de garantie. En tant qu’acquéreur, il est aussi recommandé de se faire accompagner par un expert local comme un courtier.
2. Quid des frais annexes et des assurances en vigueur en France ?
Lors d’un achat à l’étranger, on cherche bien entendu à estimer les coûts additionnels liés à l’achat, tels que les frais de notaire, les taxes locales ou encore les droits d’enregistrement. Pour ce qui est de la France, et plus spécifiquement de la Côte d’Opale, ces frais “tout compris” tournent généralement autour de 2,5 % du prix d’achat. Pour ce qui est des assurances, il convient, en tant qu’acquéreur, de disposer à la remise des clés d’une assurance habitation et, si l’on compte mettre le bien en location, d’une assurance propriétaire non-occupant.
3. Faire appel à un notaire est-il impératif et comment choisir celui-ci ?
L’acquéreur doit se faire représenter par un notaire. Ce dernier peut néanmoins être celui d’une agence immobilière par exemple, ce qui a tendance à faciliter le traitement du dossier. Si l’acquéreur souhaite mettre son bien en location, outre les aspects liés aux assurances, il doit aussi veiller à disposer du diagnostic énergétique (DPE) lié au bien. Dans le cas d’un bien neuf, ce DPE est remis à la réception de celui-ci. Enfin, il n’est pas nécessaire d’être domicilié en France pour y acquérir un bien immobilier.
4. Comment gérer facilement la gestion locative de son bien ?
La gestion locative comprend l’ensemble des activités liées à l’administration d’un bien immobilier en location, qu’il s’agisse d’une maison ou d’un appartement. Ces activités nécessitent une parfaite maîtrise des lois locales qui encadrent l’immobilier et la location. Les propriétaires qui ne désirent pas s’en occuper par manque de temps, de connaissances ou encore à cause d’un éloignement trop important peuvent confier cette mission à un gestionnaire locatif, par l’intermédiaire d’un mandat de gestion. Ce mandataire peut être une agence immobilière possédant un service de gestion ad hoc, une société spécialisée dans cette activité ou encore un notaire. De manière générale, il faut généralement compter 6 % de frais de gestion perçus sur le montant des loyers.
5. Quid des taxes locales ? Est-on taxé directement sur les loyers perçus ?
En France, il n’est pas possible de ne pas payer d’impôts sur les revenus locatifs car les loyers sont considérés comme des revenus imposables. Cependant, cette règle souffre d’une exception dans le cadre de la location d’une pièce de votre résidence principale : si vous la louez de manière occasionnelle et que vos revenus ne dépassent pas 760 €/an, vous serez exonéré d’impôts sur les revenus locatifs, et si vous la louez habituellement mais à un loyer qualifié de “raisonnable”, à savoir 192 € par m2 en Île de France et 142 € par m2 dans les autres régions. Si vous comptez mettre votre bien acquis en Côte d’Opale en location, il convient donc de déposer une “liasse fiscale” (une déclaration d’impôt) au Service français des impôts des particuliers non-résidents. Enfin, pour ce qui est des implications fiscales et des taxes foncières, vous pouvez estimer celles-ci à environ 1.000-1.500 €/an.