Les personnes qui se séparent de leur partenaire ou de leur conjoint et qui possèdent un bien immobilier ensemble envisagent parfois d’habiter temporairement en alternance (une semaine sur deux) dans le logement familial. Est-ce possible ? Si oui, quels sont les inconvénients potentiels ?
Vous pouvez tout à fait convenir avec votre ex d’une alternance dans l’ancien logement familial, ce qui permet aux enfants de ne pas avoir à déménager. Sachez que si vous ne vous mettez pas d’accord entre vous, le tribunal ne le proposera pas spontanément : en général, le bien est soit repris par l’un des époux, soit vendu à une tierce personne.
Quels inconvénients ?
Gardez à l’esprit qu’un "partage du logement" donne régulièrement lieu à de longues discussions, notamment sur le nettoyage de la maison, la consommation de gaz, d’eau et d’électricité, l’utilisation des biens et de la nourriture de l’autre, etc.
Souvent, d’ailleurs, l’utilisation alternée du logement est un arrangement qui n’est valable que sur une courte période. Dans le cadre d’un divorce ou d’une séparation, il est souvent préférable de rechercher une solution définitive (dans laquelle, par exemple, l’un des conjoints reprend le bien).
Sachez également que vous ne pourrez pas demander d’indemnité de logement à votre ex pour la période durant laquelle vous avez vécu en alternance dans l’ancien logement familial.
Jan Roodhooft, avocat (www.advocatenroodhooft.be)