Mon amie Coralie s’est lancée dans la confection d’objets en scoubidou. Je trouve ça amusant. Ça a un petit côté régressif que je trouve très plaisant. C’est coloré, acidulé, flashy et pleinement festif. Et quand je vois ce qu’elle parvient à créer, je suis bluffée !
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Moi, les scoubidous, ça n’a jamais été trop mon truc. J’ai bien tenté quelques réalisations à 4 brins, dans les années 80, mais ce n’était jamais très réussi. Je trouvais ces fils de plastique creux trop rigides et je leur préférais le tissage de fils.
C’est justement cette rigidité qui plait à Coralie. La solidité du scoubidou, pour le dire autrement. Avec ces fils de plastique, elle réalise des accessoires du quotidien épatants. Des chaises, des sets de table, des petites tables, des vases…
L’autre jour, elle profitait des beaux jours pour réaliser une assise et un dossier de chaise en métal avec ses gros fils de scoubidou orange fluo et rose pétant. Une paire de ciseaux complétait le matériel requis.
Je l’ai observée faire. Construire tranquillement ce cannage inventif en tressant les fils. Le secret de son travail réussi ? La tension exercée sur le fil. Elle doit être constante et forte !
Elle avait donc dénudé la chaise en métal. Il ne restait que son armature brillante. Les barres métalliques servaient de trame : elle effectuait un tissage en croix en passant les fils en diagonale. Elle tissait avec son fil rose, en faisant simplement des allers-retours avec le même fil. Elle prenait le temps de bien repousser les fils tendus les uns à côté des autres, de sorte qu’on ne voyait quasi pas d’espace entre eux.
Quand elle a eu finit de recouvrir l’assise de rose, elle est passée au fil orange. Elle a effectué le même travail, dans l’autre sens. De sorte que le fil orange soit perpendiculaire au fil rose. Néanmoins, le travail fut plus contraignant cette fois. Car elle devait chaque fois passer l’extrémité de son fil orange entre les fils roses. Par-dessus, par-dessous. En tirant bien, et en resserrant les fils les uns contre les autres lors de chaque passage, pour parfaitement les intercaler. Un tissage en croix, en somme.
Pour changer de fil (longueur terminée, ou changement de couleur), elle effectuait des nœuds bien serrés aux bouts de chaque brin. Rien de plus.
Quand j’ai vu cette assise de chaise, j’étais épatée. On ne distinguait plus qu’un seul et même « tissu » bicolore. Original et joyeux : ce sont les mots qui me sont venus.
Je l’ai laissée continuer le dossier sans moi : je déteste quand on me regarde bosser. Et puis, bonne nouvelle s’il en est, elle m’a invitée à passer chez elle créer mon set de table multicolore. De la vannerie version scoubidou. Trop excitant.
Selon le tressage, on pourra, parait-il, réaliser des motifs simples ou complexes. Mais je me contenterai du simple. Et ce sera super déjà !