L’autre jour, je suis tombée sur mon collègue qui déchargeait une remorque de bois de chauffage. On baladait dans le quartier avec l’amoureux : alors, on lui a prêté main forte.
Le bois de chauffage, on n’y connait pas grand-chose. Certes, on rêve d’avoir un jour une cheminée, un poêle ou un insert qui réchauffera nos soirées d’hiver. Mais pour l’instant, on se contente du plaid douillet.
Xavier nous a expliqué que le bois doit être bien stocké. Sans cela, son rendement sera compromis : si le bois est humide, il produira plus de fumée, encrassera le système de chauffage et aura un pouvoir calorifique bien plus rikiki qu’espéré.
Pire, si le taux d’humidité du bois de chauffage dépasse les 20%, des moisissures se développeront sur celui-ci. Gâchis. Les bras chargés, nous l’avons suivi jusqu’au lieu de stockage, au fond de son jardin : il avait construit un abri couvert et avait empilé les bûches sur un cadre métallique, pour que le bois ne soit pas en contact direct avec le sol et pour que l’endroit soit ventilé.
« Zone aérée, à l’abri des intempéries et exposé sud (ou sud-est), pour un max de chaleur ». J’ai opiné : il aurait pu me dire ce qu’il voulait, je n’y connaissais rien. C’était, me concernant, la première fois que je voyais un tel cadre en métal. Il nous a expliqué que des palettes en bois pouvaient convenir également pour éviter de poser les bûches à même le sol.
Il a saisi les bûches que nous portions et les a empilées en quinconce pour que l’air circule bien entre celles-ci. De cette manière, le bois sèchera mieux que s’il est trop serré. Et cela donnera moins envie aux souris et autres nuisibles de venir y faire leur nid.
Il faut aussi veiller à ne pas mélanger le bois déjà sec au bois encore humide : ce serait ballot. Pour le coup, ça, ça me semblait logique ! Après la coupe, selon l’essence de bois et son épaisseur, il faut patienter 1 à 2 ans pour que le bois soit bien sec. Dès lors, il ne faut pas faire d’erreur de tri ! Pour vérifier que le bois est bien sec, il suffit de le fendre : si de l’eau s’échappe de la bûche fendue, c’est que ce n’est pas encore le moment de la jeter au feu.
L’info que je retiendrai ? Rentrer le bois dans la maison en espérant qu’il sèche plus vite est en réalité une grosse erreur. Cela risquerait seulement de faire entrer l’humidité dans nos murs.
C’est toujours gai de filer un coup de main. Et ça l’est encore plus quand ça se termine par un café fumant au coin du feu !
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