À Chamonix, priorité aux habitants ! La mairie interdit quasi totalement les nouvelles résidences secondaires et freine même les grands hôtels.

Avec 70% de résidences secondaires, Chamonix est un véritable paradis pour les propriétaires de villégiatures… au grand dam des habitants. Face à une crise du logement qui pousse les travailleurs et saisonniers à chercher un toit loin de la vallée, la municipalité a décidé d’agir radicalement.
Le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) interdit la construction de nouvelles résidences secondaires sur presque toute la commune. Une décision appuyée par la loi Le Meur, adoptée en novembre 2024, qui renforce le pouvoir des maires contre la flambée des locations touristiques.
Grands hôtels : clap de fin
Les investisseurs rêvaient d’installer de nouveaux palaces alpins ? Mauvaise nouvelle : la mairie stoppe net tout projet hôtelier d’envergure. Désormais, seules les petites structures (40 chambres max) pourront s’agrandir, et encore… dans la limite de 30%. Pour les plus gros hôtels, les extensions ne seront permises que si elles servent à loger des travailleurs et saisonniers.
Un virage à 180° pour le logement
D’ici 2035, Chamonix s’engage à réserver 87,5% des nouvelles constructions à l’habitat permanent. Autre nouveauté : une mixité sociale imposée (50% dans certaines zones, 25% pour les grandes constructions).
Déjà en 2023, la commune avait surtaxé les résidences secondaires (+50%). La mesure avait été vivement critiquée par Mireille Sertout, présidente de la Fédération des résidents de stations de montagne, dénonçant un « côté confiscatoire ».