Depuis un moment, une fissure courre sur un des pans de mur du salon. Quand elle est apparue (parce que je suis une paniqueuse née), j’ai fait appel à un expert en stabilité. Ma maison allait-elle s’écrouler ?
Il a tout inspecté, de la cave au grenier et m’a rassurée. C’était juste la maison qui vivait. Une ride dans le plâtre, ni plus ni moins. Il m’a invitée à surveiller la fissure pendant un an, pour voir si elle s’agrandissait au non. J’ai patienté le temps conseillé : rien de plus n’est apparu.
Je pouvais maintenant rafistoler l’imperfection avec un enduit décoratif (une seule application de stuc, de tadelakt et de produit à la chaux suffit !), ou simplement, la cacher. C’est ce que j’ai choisi : dissimuler joliment la longue et fine griffe.
Il me restait à choisir comment procéder. C’était peut-être l’occasion de revoir un peu la déco ! Poser du papier peint, installer du lambris, coller un parement de briques ? Poser un tissu mural, coller des stickers, appliquer de la fibre de verre ? Les possibilités ne manquaient pas.
J’ai éliminé le papier peint et la toile de verre : bien que ceux-ci couvrent parfaitement les défauts du mur, je n’avais pas envie de sortir la colle à tapisser. J’ai évincé le lambris aussi : en bois ou en plastique, ça n’a jamais été trop mon truc. J’ai encore éliminé les stickers : je ne voyais pas bien quoi choisir comme motif pour complètement cacher la fissure.
Me restait l’idée du parement de pierre ou celle du tissu mural. J’ai opté pour le tissu mural et son côté résolument romantique. Mon choix s’est porté sur une soierie à fleurs, dénichée dans un magasin de bricolage. J’ai d’abord nettoyé le mur pour en ôter les poussières. Puis, j’ai construit la structure en bois sur laquelle j’allais agrafer ma soierie.
J’ai fixé une latte en bois sur la partie haute du mur, juste avant le plafond. Une autre à mi-hauteur du mur. Et une dernière sur la partie basse du mur, juste avant le sol. Des lattes larges de 5 cm et d’une épaisseur d’un centimètre, pas plus.
Puis, j’ai présenté le bord du tissu (évidemment découpé au préalable aux bonnes mesures) contre la latte du haut et j’ai agrafé ce dernier. Une agrafe, tous les 5 cm plus ou moins. J’ai eu besoin d’aide pour bien tendre la soierie et réitérer l’opération sur les deux lattes suivantes.
Mais le résultat est joli et c’est ce qu’on en retiendra : un souci, même minime, peut être le départ d’un changement réussi…
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