C’est dans une quarantaine de villes, de Madrid à Palma de Majorque, en passant par Barcelone, que les Espagnols ont fait entendre leur ras-le-bol ce samedi. Leur mot d’ordre ? Halte à la spéculation immobilière.

Avec des loyers grimpant jusqu’à 50% des revenus pour certains, la situation devient intenable. "Il ne s’agit plus de confort, mais de survie", scandait un manifestant à Madrid.
Une demande en forte hausse, une offre famélique
D’après le bureau de conseil Atlas, il faudrait 3,5 millions de logements supplémentaires pour rééquilibrer le marché et revenir à une charge locative raisonnable (30% du revenu). Problème : seulement 100.000 logements ont vu le jour l’an dernier… pour 330.000 nouveaux ménages.
Les collectifs dénoncent la transformation de logements en locations touristiques et résidences secondaires au profit des investisseurs. Certains orateurs ont même appelé à squatter et à cesser de payer les loyers. Ambiance.
Le secteur de la construction dénonce pour sa part une bureaucratie kafkaïenne, une rareté des terrains, des coûts en hausse… Tout y passe. Leurs prévisions ? Pas d’amélioration avant plusieurs années.
Avec ses records de fréquentation, le tourisme de masse n’arrange rien. À Barcelone, Valence ou Málaga, les logements se louent à prix d’or, poussant les habitants à la périphérie…