Ces derniers temps, le volet roulant électrique de la cuisine râle sacrément. Il fait comme des sursauts et s’enroule en toussotant. Il semble trembloter et hésiter à se lever. Après, je le comprends : j’ai moi-même bien du mal à me lever en cette fin d’année scolaire.

Quoi qu’il en soit, chaque matin, je crains qu’il ne s’arrête net au milieu de sa course. Alors ce week-end, j’ai pris les choses en main.
J’ai commencé par éteindre le courant, sécurité oblige.
Puis j’ai ouvert le coffre : je ne l’avais jamais fait encore, depuis l’installation il y a quelques années. J’ai dû demander de l’aide à mon fils : j’avais peur de manquer de force.
Si vous saviez ce que j’ai trouvé dans le coffrage ! Insectes morts, poussières à gogo, toiles d’araignées… J’ai aspiré tout partout, comme j’ai pu. J’ai nettoyé le coffre. J’ai ensuite descendu le tablier pour désencrasser les lames, les unes après les autres, avec un chiffon humide. Et ce, des deux côtés du tablier.
Ce qui me stressait le plus : m’occuper des rails.
J’ai dégainé le spray lubrifiant au silicone et en ai pulvérisé avec parcimonie dans les glissières. Le piège ici, c’est d’utiliser une graisse classique. Or, celle-ci va en réalité rendre le volet « collant ». Là où le silicone le rend « glissant ».
J’ai tout remis en place. Le courant aussi. Silence. Fluidité. Facilité. Obéissance. Bonheur. Quel soulagement, quand les choses se passent aussi bien.
Comme toujours, je m’en suis voulu : j’attends chaque fois que les choses coincent avant d’agir. Alors que c’est si gai, quand tout roule et tout coulisse !