Vos canalisations cachent peut-être un vrai danger. Voici les astuces pratiques pour tester vos conduites et savoir si elles doivent céder leur place.
La plupart d’entre nous n’y pensent pas avant qu’une fuite ne transforme le salon en pataugeoire : l’état de nos conduites d’eau. Pourtant, ces tuyaux discrets sont essentiels à notre confort quotidien. Quand faut-il les remplacer ? Comment vérifier si elles tiennent encore la route ? Voici quelques conseils pratiques pour jouer les inspecteurs en chef de votre installation, sans diplôme de plomberie.
1. Identifier le matériau de vos conduites
Tout commence par un coup d’œil attentif. Selon l’âge de votre maison, vous pouvez rencontrer différents types de tuyaux :
- Plomb (avant 1970) → à bannir immédiatement. Le plomb est toxique, même en petites quantités.
- Acier galvanisé → robuste mais finit par rouiller, ce qui peut troubler l’eau.
- Cuivre → durable et conducteur de chaleur, mais sensible au calcaire et à la corrosion (le fameux vert-de-gris).
- Plastique multicouche → la star actuelle : léger, flexible, et conçu pour durer des décennies.
Astuce express pour reconnaître du plomb : grattez un petit bout de tuyau peint. Si le métal est gris et se raye facilement avec un couteau, c’est bien du plomb.
2. Faire le test du compteur
Un classique, mais terriblement efficace. Notez le chiffre sur votre compteur avant d’aller dormir, en vous assurant qu’aucun robinet ne coule. Le lendemain matin, si le chiffre a bougé, c’est signe d’une fuite invisible. Simple et imparable…
3. Observer la pression de l’eau
Une pression trop faible peut indiquer un bouchon, une fuite ou des conduites entartrées. À l’inverse, une pression trop forte use prématurément vos tuyaux et vos robinets. Un réducteur de pression peut alors s’avérer utile.
4. Vérifier les indices visuels
Soyez attentif à certains signaux :
- Taches d’humidité au mur ou au sol
- Bruits de ruissellement alors que tout est fermé
- Eau trouble, coloration brune ou goût métallique
Ces petits indices sont souvent les premiers avertissements avant de gros dégâts.
5. Isolation et protection contre le gel
Vos conduites passent dans une cave non chauffée ? Dans ce cas, isolez-les avec des manchons adaptés. En hiver, protégez aussi votre robinet extérieur avec un cache antigel. Un petit investissement qui évite des dégâts coûteux.
6. Réparer, rénover… ou remplacer ?
En cas de fuite légère sur une conduite en cuivre facilement accessible, un plombier pourra généralement réaliser une soudure pour réparer. En revanche, si vos tuyaux sont en plomb, inutile de tenter un bricolage : ils doivent être remplacés sans hésitation. Quant aux conduites en cuivre ou en acier galvanisé abîmées, vous pouvez envisager une rénovation interne, par exemple par purge ou injection de produit, mais si votre maison est déjà en travaux, le plus judicieux (et souvent le moins cher au final) reste souvent un remplacement complet du réseau.
Et si vous le faisiez vous-même ?
Avec la généralisation des tuyaux en plastique, le remplacement des conduites d’eau est devenu nettement plus simple. On ne va pas dire que c’est à la portée de tout le monde, car obtenir des raccords étanches demandent encore et toujours un travail minutieux, mais c’est du moins, un boulot nettement plus accessible que dans le passé. Attention à bien respecter les diamètres préconisés (16 mm pour un lavabo, un WC ou une machine à laver ; 20 mm pour les douches et les baignoires, et 32 mm en partant du compteur). Si vous vous retroussez les manches, vous finirez sans doute avec une note divisée par… 3 ! Bien entendu, on vous conseille fortement de passer par un professionnel pour tout ce qui relève de la conduite principale ou du raccordement au réseau.
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