Septembre‑octobre : l’heure de tailler ? Oui, mais pas n’importe quoi. Certaines haies ne pardonnent pas les coups de sécateur mal placés.
Automne au jardin : la période charnière
La lumière baisse, les feuilles tombent, le jardin entre doucement en veille. Et là, vous voilà sécateur à la main, prêt à structurer votre haie comme une œuvre d’art… ou à ruiner six mois de croissance.
Tailler, oui, mais pas n’importe quand ni n’importe quoi. Car si certaines espèces apprécient une coupe légère avant l’hiver, d’autres vivent mal cette attention tardive. En bref : une taille bien placée peut faire toute la différence. Une erreur, elle, peut coûter une floraison.
À tailler sans (trop de) culpabilité
Les haies persistantes comme le laurier‑cerise, le thuya ou le buis peuvent être légèrement retaillées jusqu’à mi-octobre. Objectif : les garder nettes, sans trop les exposer au froid. Une coupe trop sévère risque d’affaiblir la plante avant l’hiver.
Les conifères jeunes, s’ils partent dans tous les sens, peuvent être remis en forme. Une taille douce permet d’anticiper un printemps structuré.
Et si votre haie vous sert de brise-vue ou de barrière contre les courants d’air, quelques retouches ciblées ne feront pas de mal. Mais évitez les tailles drastiques : laissez les bourgeons tranquilles.
A ne surtout pas toucher
Certaines espèces vivent leur meilleure vie sans vous, du moins jusqu’au printemps. On parle ici des haies à floraison printanière : forsythia, seringat, spirée, poirier d’ornement… Les tailler maintenant, c’est dire adieu à leurs fleurs.
Autres candidates à l’inaction : les jeunes haies, encore en phase d’enracinement. Elles ont besoin de toutes leurs forces pour passer l’hiver. Même chose pour les espèces sensibles comme le saule crevette ou les photinias : un coup de froid sur une taille fraîche, et c’est la porte ouverte aux maladies.
Enfin, les haies très denses, surtout si le cœur est ombragé, méritent une taille de nettoyage… mais en fin d’hiver, pas maintenant.
Trois bons gestes avant de tailler
- Désinfectez vos outils (ciseaux, sécateur, taille-haie) : la sève attire tout un monde microscopique que vous ne voulez pas transmettre.
- Évitez les tailles en période de gel ou après une pluie abondante : le bois devient fragile, les blessures plus profondes.
- Gardez une forme évasée : plus large à la base qu’au sommet, pour que la lumière atteigne toutes les feuilles. Pas juste une coquetterie, une vraie nécessité.
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