À Bruxelles, les loyers dépassent les 1.000 €. En Wallonie, +6 % en un an ! Mais sur 5 ans, on parle de +40 %… et ça pique. Le Rendez-Vous des Proprios a enquêté !
Une demande qui explose
Si les loyers s’envolent, ce n’est pas seulement à cause de l’inflation. Comme l’explique Eric Spitzer (Immovlan) : « Les Belges ont massivement acheté en période post-Covid, tandis qu’aujourd’hui ils se tournent vers la location. » Résultat : files d’attente pour visiter un appart’ et loyers qui grimpent.
Autre phénomène : le fameux rattrapage. Un proprio un peu « zen » qui n’a pas bougé son prix depuis dix ans ? À la prochaine relocation, il ajuste… et parfois fort.
Les proprios aussi ont leurs raisons
Selon Attila Tufekci, expert en achat/vente : « précompte, entretiens, taux, prix des terrains, tout a augmenté ! » Bref, même eux n’y échappent pas.
Sans oublier l’indexation, ce mécanisme bien belge qui permet de recalculer chaque année le loyer selon l’évolution du coût de la vie. Comme le résume Ken Van Peteghem (We Invest Bruxelles) : « Un propriétaire qui n’a pas indexé pendant trois ans peut rattraper en une fois le pourcentage manqué. » Sympa… sauf pour le portefeuille du locataire.
Pas de grand méchant, mais des victimes
Faut-il blâmer les propriétaires, les agences ou l’État ? Attila Tufekci tranche : « Non. Le marché manque de biens, donc ce sont les locataires qui se retrouvent en compétition. » Et Eric Spitzer conclut : « Il n’y a pas de méchant, mais il y a des victimes : les locataires. »
Et maintenant ?
Tous s’accordent : la vraie solution, c’est plus de logements. Accélérer les permis, encourager la rénovation, impliquer le privé… et pourquoi pas tester la « location écureuil », où le loyer sert d’apport pour acheter.
En attendant, si vous cherchez un appart à Bruxelles, prévoyez un bon dossier… et peut-être un trèfle à quatre feuilles. 🍀