Le rêve de fonder une famille recule à mesure que… les prix flambent. Pour beaucoup de jeunes Belges, avant le berceau… il faut d’abord un toit. Et selon la dernière enquête ING, c’est là que coince…

Avoir un enfant ou acheter un logement ? En 2025, la question n’est plus seulement philosophique : c’est une décision budgétaire. Selon la dernière enquête ING, 6 Belges sur 10 estiment que le coût du logement freine la formation des familles. Et chez les jeunes de 25 à 34 ans, âge où les femmes ont en moyenne leur premier enfant, ce chiffre grimpe à 71 %.
Sur cette année 2025, les prix immobiliers sont repartis à la hausse (+4,6 % attendus pour cette année), les loyers suivent et les taux hypothécaires n’ont jamais vraiment retrouvé leur douceur d’avant 2022. Résultat : les jeunes ménages font des calculs avant de songer à fonder une famille…
Le logement « idéal » devenu utopique ?
Plus d’un Belge sur deux pense que les primo-acquéreurs n’ont plus accès à leur logement idéal. La majorité doit se contenter d’un bien transitoire, souvent petit, parfois énergivore, rarement rêvé. Et c’est là que la boucle se referme : difficile de fonder une famille dans un appartement exigu, quand le jardin reste un luxe et la deuxième chambre, une chimère.
Ce phénomène n’est pas anecdotique. Les chiffres de Statbel confirment la tendance : la natalité baisse depuis plusieurs années (-3,7 % en 2022, -3 % en 2023, -1,9 % en 2024). Pendant ce temps, l’âge moyen du premier enfant reste bloqué à 29,6 ans. Le cœur a ses raisons, mais le marché a ses taux.
Une génération suspendue entre rêves et réalités
Les jeunes adultes belges se retrouvent dans un entre-deux : trop riches pour être aidés, trop pauvres pour acheter. Même avec le soutien de la famille – que 72 % des Belges jugent désormais indispensable pour acheter –, beaucoup peinent à franchir la première marche de la propriété. Alors on diffère, on s’adapte, on attend. Les priorités changent et tant pis si le bébé arrive plus tard.