Les feuilles mortes sont poétiques, mais pas toujours amicales pour votre gazon… On vous dit ce que vous devez vraiment en faire !
La grande question revient chaque année : faut-il ramasser les feuilles mortes joliment éparpillées dans votre jardin ? Ceux qui disent oui redoutent les maladies du gazon, ceux qui disent non invoquent la nature et la biodiversité… Et parfois même un brin de poésie, tant ce parterre coloré est élégant ! Comme souvent, la vérité se situe entre les deux.
Laisser quelques feuilles, un geste malin
Contrairement à ce que l’on croit, les feuilles mortes ne sont pas les ennemies du jardinier. En petite quantité, elles peuvent être bénéfiques. Elles protègent le sol contre le froid, gardent un peu d’humidité, et servent de refuge à la microfaune – ces insectes et vers discrets qui aèrent et nourrissent la terre.
Autrement dit : une fine couche de feuilles, c’est du compost naturel, gratuit et écologique. C’est aussi un bon moyen de réduire les déchets verts tout en rendant service à la nature. Mais attention : il faut savoir quand s’arrêter. Car au-delà de quelques feuilles éparpillées dans votre jardin, ce manteau automnal devient un piège.
Trop de feuilles ? Votre gazon suffoque
Un tapis trop dense empêche la lumière et l’air de passer. L’humidité s’y accumule, et votre gazon étouffe littéralement. Le résultat ? Pas fameux : une herbe jaunie, affaiblie, parfois envahie par des champignons ou de la mousse. Voire même tout simplement morte ! Les feuilles de chêne ou de noyer, riches en tanins, sont particulièrement redoutables : elles acidifient le sol et freinent la croissance du gazon. Si vous remarquez que les feuilles forment une couche épaisse, lourde et humide, il est plus que temps de sortir le râteau.
Ramasser sans se casser le dos
Ramasser ne veut pas dire tout enlever. Il s’agit plutôt de gérer intelligemment la matière. Une astuce simple : passez la tondeuse sur les feuilles sèches. Elles seront broyées et se décomposeront plus vite, enrichissant la terre. Vous pouvez aussi les utiliser comme paillis au pied des haies et massifs, ou dans le potager.
Les feuilles plus coriaces (chêne, platane) iront parfaitement dans un compost. Mélangez-les à des déchets verts plus humides (tontes, épluchures) pour un bon équilibre.
Pour les plus paresseux – pardon, les plus stratégiques –, un souffleur électrique ou un aspirateur à feuilles peut faire le travail sans effort… Quoique là encore, sachez que tous les modèles ne se valent pas : le modèle premier prix s’époumonera à faire s’envoler les feuilles alourdies par l’humidité ! Certains modèles proposent également une fonction broyage. Ici encore, l’efficacité est très variable d’un modèle à l’autre !
Et si on changeait de regard ?
Ramasser les feuilles mortes, c’est aussi une question de perception. Notre envie d’un gazon impeccable, bien tondu, sans une feuille qui dépasse, est souvent une habitude culturelle plus qu’une nécessité écologique. Dans un jardin vivant, tout a sa place, y compris les feuilles mortes. Elles nourrissent la terre, protègent les racines et abritent la faune. Alors, avant de tout ratisser, demandez-vous si votre pelouse vous le demande vraiment !
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